Opinion

À quelques millimètres du bonheur

le vendredi 16 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 septembre 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Voici le billet du 14 septembre 2016 d'Hélène Gingras.

Est-il vrai qu'un rien peut changer une vie?

Il y a quelques mois, je suis venue bien près de prendre ma retraite du dekhockey. Je sais que je n'en ai plus pour longtemps. Quelques années tout au plus avant que mon corps me lâche. Mais je ne pensais pas être rendue là. Mentalement, je n’étais pas prête.  

J'ai souffert pendant des semaines au genou droit. Par opposition à mon genou gauche. Toujours un peu plus raide. Depuis une opération survenue il y a une quinzaine d'années pour une déchirure du ménisque pendant un match de soccer. J'avais fait un faux mouvement. Et crack! J'avais entendu la déchirure jusque dans ma tête. 

J'avais dû passer sous le bistouri. Trois fois plutôt qu’une en raison de complications et de l'usure du genou. Bref, je n'ai pas gardé un très bon souvenir des opérations. Quoi que je n'ai jamais douté de la compétence de mon chirurgien orthopédiste.

Pendant des semaines cet hiver, j'ai eu de la difficulté à marcher sans douleur. En vacances, je ne pouvais plus me permettre de marches de 20 km comme il m'arrive parfois quand je pars à la découverte d'une ville. 

J'avais beau prendre une pause du sport, la douleur revenait. M'inquiétant. Tant et si bien que j'ai pensé à un moment que j'avais une déchirure du ménisque au genou droit. Qu'une autre intervention chirurgicale m'attendait. Inévitable.

Je m'alignais pour aller passer une résonance magnétique lorsque mon ostéopathe - Merci Carole-Andrée! - m'a traitée une énième fois. Me suggérant d'aller me procurer une arche de pied en gel. Un truc qu'on trouve à la pharmacie. Pour 8$ environ. Pour redresser un peu ma cheville qui a tendance à s'affaisser. Selon elle, c'est ce qui causait ma douleur au genou. 

J'ai plein confiance en sa compétence. Je n'ai donc pas hésité à acheter cette arche. Le soir même, j'étais à la pharmacie. Aujourd'hui, elle ne quitte plus mes souliers. Ni même certaines de mes sandales.

Il a suffi d'un truc-machin à quelques dollars, pas plus haut qu'un talon de soulier, pour que je cesse d'avoir mal au genou. Et reprendre une vie plus active.

La ligne est parfois mince entre la douleur et le bonheur.