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À vélo en Gaspésie pour une 2e fois pour un résidant de Saint-Constant

le mercredi 18 octobre 2017
Modifié à 11 h 26 min le 18 octobre 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Affirmer qu’à 70 ans Édouard Turgeon est une force de la nature ne relève pas de l’exagération, mais d’un constat. Tout comme il y a cinq ans, il a accompli le trajet Saint-Constant – Chandler en Gaspésie. Il a roulé 1045 km en cinq jours, soit une journée de moins qu’en 2012. «Ça fait des années que je voulais le faire. Je remettais ça, car je n’avais pas le temps. Quand j’ai pris ma retraite, c’était le moment», raconte le Constantin parti pour une deuxième aventure du genre le mardi 5 septembre. C’est vers 3h du matin que M. Turgeon a enfourché sa vieille bicyclette CCM que son épouse, Monique Turgeon, lui a achetée en 1977 au coût de 150$. «C’est un 10 vitesses, mais je n’en utilise que trois», précise-t-il. «Pour ma première journée de vélo, poursuit M. Turgeon, je voulais me rendre à Québec, mais en raison de la pluie [il a plu durant les trois premiers jours], j’ai dû m’arrêter à Lotbinière vers 4h du soir.» M. Turgeon mentionne que le parcours s’est déroulé sans problème. Il pédalait quotidiennement une dizaine d’heures.
«Pour moi ce n’était pas exagéré. Je ne faisais aucun effort. Et le soir, je ne ressentais aucune fatigue. J’aurai pu continuer.» - Édouard Turgeon
«Tout comme en 2012, je n’ai pas eu de crevaison et ça s’est bien passé. Je n’avais aucune crainte. J’ai pris des pauses de dix minutes aux deux heures et je faisais des étirements. J’avais mes barres tendres, de l’eau avec des électrolytes, une trousse de secours et je portais un dossard fluorescent», mentionne-t-il.   Ange gardien Tout comme pour la première randonnée, sa femme l’a accompagné dans cette aventure. À bord de sa voiture, elle le rattrapait quelques heures après qu’il soit parti. [caption id="attachment_34345" align="aligncenter" width="521"] Édouard Turgeon a roulé 1045 km en un peu plus de cinq jours. Un défi qui lui a été facile d’accomplir, affirme l’homme de 70 ans.[/caption]   «C’est elle qui trouvait le motel. Elle m’apportait aussi mon dîner et le soir, c’était les massages», lance avec sourire le cycliste. «À son arrivée, il prenait sa douche, son gin et on allait au restaurant, complète son épouse. C’est quelqu’un de travaillant qui doit tout le temps bouger. Il faut qu’il y ait toujours quelque chose à faire». Jouant à l’ange gardien avec son époux, Mme Turgeon a apprécié tout autant cette randonnée que lui. «C’est comme une retraite fermée. Lui, tout seul sur son vélo et moi, dans mon auto», note-t-elle. «Ce que j’aime, c’est le feeling, la tranquillité, intervient Édouard Turgeon. En vélo, tu ne penses à rien d’autre. Il y a juste le bruit du pédalier, tu oublies tout. Tu décroches complètement tout en te concentrant à ce que tu fais, c’est-à-dire d’avoir toujours l’œil sur la route pour éviter les trous.» [caption id="attachment_34347" align="aligncenter" width="521"] Résidant à Saint-Constant, Édouard Turgeon a bien l’intention de renouveler son exploit pour ses 75 ans.[/caption]   Comme en 2012, lorsque le cycliste est arrivé à Chandler en compagnie de sa femme, ils ont demeuré pendant une quinzaine de jours dans la roulotte qu’ils ont là-bas. «Nous sommes originaires de l’endroit. Nous y avons de la famille», précise-t-il. C’est en voiture que M. Turgeon est revenu à Saint-Constant. Il prévoit répéter son exploit pour ses 75 ans. D’ici là, cela ne l’empêchera pas de prendre son vieux CCM, comme il l’a fait y a deux ans, pour se rendre à Québec. Un aller simple où il est reparti le soir en compagnie de sa femme dans leur voiture. [caption id="attachment_34349" align="aligncenter" width="521"] Édouard Turgeon en compagnie de son épouse Monique à son arrivée à Chandler.[/caption] Préparation Le secret pour réussir ce défi, selon Édouard Turgeon, est de se préparer mentalement. «Je voulais me rendre d’un point A au point B. Je l’avais dans la tête. J’y vais», dit simplement celui qui marche quotidiennement une heure et demie matin et soir depuis qu’il a pris sa retraite il y a 14 ans. Il a choisi septembre pour éviter la chaleur estivale et le trafic des vacanciers. «Je conseille à tous ceux qui ont mon âge de faire du vélo et de se garder en forme. Il faut être juste prudent», affirme le cycliste.