Opinion

Amitié instantanée

le jeudi 31 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2017
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Voici le billet du 30 août 2017 d'Hélène Gingras.

Qu'est-ce qui fait qu'on se lie d’amitié facilement avec certaines personnes?

Samedi, je couvrais les célébrations du 100e anniversaire de la Municipalité de Saint-Mathieu. Je ne vous le cacherai pas, je n'entrevoyais pas particulièrement ma soirée avec une grande excitation. Et ça n’a rien à voir avec l’événement.

Ce n’est pas toujours de gaieté de cœur qu’on part de chez soi un samedi après-midi pour aller travailler. Sachant qu’on sera attablé avec des étrangers qui, eux, sont venus pour faire la fête. Qu’il faudra entretenir la conversation. S’intéresser à eux. Raconter un peu ce qu’on fait comme travail. Etc.

Avec le temps, j’ai néanmoins appris à laisser ma gêne de côté. Pour aller à la rencontre des gens. Le temps d’une jasette de quelques minutes. Ou d’une soirée.

Généralement, je m’en sors bien. Et je fais des belles rencontres. Comme de celle surnommée Grace 1re. Une ancienne résidente de Candiac qui a connu la fondation de cette Municipalité. Et qui était à la fête. Qui m’a raconté les premiers balbutiements de Candiac. Avec qui j’ai passé un bon moment à discuter samedi. Avant de retrouver ma collègue Lyne.  

Ni l’une ni l’autre n’étions pressées d’aller s’assoir à la table à laquelle on nous avait assignées. On retardait un peu cet instant des présentations. Sachant qu’on ne pourrait pratiquement plus se lever ensuite.

Et voilà qu'à notre grande surprise, on a eu un gros coup de foudre pour les trois couples assis à notre table. Une bouffée d’amour partagée, je crois. Le hasard a voulu que nous soyons assises avec un bénévole et sa conjointe (Jean-Bruno et Sandra!) ainsi que deux couples de voisins, Angèle et Paul, ainsi que Christine et Daniel.

Une fois les présentations d'usage faites, ç’a cliqué instantanément entre nous.

L'atmosphère était bonne à la table. Joyeuse. Tout le monde s'est mis à faire des blagues. Chacun à son tour. On se relançait. J'ai eu souvent les larmes aux yeux. En même temps, on a aussi abordé des sujets très personnels.

Les conversations étaient fluides. Respectueuses. Comme entre amis.

À la fin du repas, on s'est tous spontanément embrassés. Remerciés pour ce beau moment. J’avais le cœur un peu serré. Comme lorsqu’on dit au revoir à des gens qu’on aime. Et qu’on se doute qu’on ne les reverra pas de sitôt.

Merci à vous sept (ma collègue incluse!) pour ce moment parfait.

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