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Arnaud Laporte: propriétaire de deux entreprises à 16 ans

le vendredi 04 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 04 août 2017
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

Arnaud Laporte ne manque pas d’ambition ni de travail. Âgé de 16 ans, il est à la tête de deux entreprises ainsi qu’actionnaire et directeur marketing d’une troisième.

L’adolescent de La Prairie a démarré sa première compagnie à l’âge de 12 ans. Il achetait des bâtons de hockey d’un fournisseur en Chine et les revendait à profit. «J’étais un joueur de hockey et je voulais faire de l’argent», dit-il.

Arnaud Laporte précise qu’il en a vendu à des joueurs de la LHJMQ. Il mentionne en vendre encore, mais peu.

Il a décidé en août 2016 d’investir l’argent réalisé avec sa première entreprise dans une nouvelle. Il vend des vêtements de type streetwear sous la marque CAAML.

«J’aime la mode. Je trouvais que les beaux vêtements n’étaient pas abordables», soutient-il.

Le jeune homme d’affaires a d’abord communiqué avec un fournisseur des États-Unis. «Je me suis rendu compte que ça coûtait cher aux douanes, raconte-t-il. Je me suis tourné vers un à Montréal».

C’est lui qui s’occupe de tous les aspects de son entreprise, dont le design du logo et des vêtements, le marketing, l’approvisionnement et les ventes. Il a créé son site Web (www.caaml.ca) avec l’aide de son père.

Comme il est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, l’entrepreneur remet 1$ par chaque item vendu à la Fondation des maladies mentales. «Je veux encourager les jeunes qui ont une maladie mentale», dit-il.

Le nom de son entreprise, CAAML, réfère notamment à cet aspect. Il est composé des premières lettres des mots: compagnie, aide mentale et Arnaud Laporte, dans le désordre.

Dragons

En juin, il était de passage à l’émission de télévision Dans l’œil du Dragon pour faire la promotion de son entreprise de vêtements. Sa visibilité a contribué à bonifier ses ventes.

«Ça a fait tripler mon chiffre d’affaires, dit-il. Ça a vraiment été une belle visibilité.»

Le plus jeune entrepreneur sur le plateau cette année ne s’attendait pas à être sélectionné quand il a envoyé sa candidature.

«C’est ma mère qui m’a dit de m’inscrire. J’ai toujours écouté et aimé cette émission», mentionne-t-il.

Arnaud Laporte souhaitait obtenir de l’aide des investisseurs «dragons» notamment pour augmenter son inventaire, créer une page Web et être distribué par des magasins connus. Ils lui ont tous proposé de l’aider par des conseils plutôt que monétairement. Cependant, le jeune homme indique ne pas avoir eu de retour de ses démarches.

Actionnaire d’une 3e entreprise

Parallèlement, le Laprairien gère également une cinquantaine d’employés pour l’entreprise dont il est actionnaire, Les entretiens Cyril. La compagnie fait du lavage de vitres et de gouttières, la tonte de pelouse, le taillage de haies ainsi que le nettoyage de revêtements.

«L’été, je m’occupe de la paie des employés, mentionne-t-il. Je m’assure que le travail est bien fait et que les clients sont satisfaits. Je fais des suivis auprès d’eux. L’hiver, mes tâches sont plus de marketing.»

Scolaire

Malgré son expérience, l’élève de secondaire 5 à l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie compte demeurer sur les bancs de l’école jusqu’à l’université.

«Mon plan est d’étudier en administration au HEC. Je n’ai pas encore pris ma décision pour le cégep», dit-il.

En bref
Son entreprise modèle: la compagnie Dime, qui vend des vêtements de style skate. Les propriétaires ont démarré leur entreprise alors qu’ils étaient au cégep. Ils ont maintenant un magasin à Montréal, plusieurs abonnés sur Instagram et un chiffre d’affaires de plusieurs millions.
Sa vente la plus importante: 300 $
Heures consacrées à ses entreprises par semaine: 30 heures par semaine durant l’année scolaire et de 80 à 100 heures pendant l’été.
Ses chiffres d’affaires: pour CAAML, 20 000$ après son passage à l’émission Dans l’œil du Dragon. Les entretiens Cyril ont un chiffre d’affaires de 200 000$.
Ses conseils pour démarrer une entreprise: prioriser les services offerts ou les produits plutôt que l’argent. Observer les besoins des gens et leur consommation pour trouver une idée innovatrice. Y consacrer toutes ses énergies et y croire.