Culture

Une artiste de la soie présente ses créations

le samedi 20 janvier 2018
Modifié à 0 h 40 min le 20 janvier 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Lorsqu’on demande à Michèle Lavoie de décrire son exposition, elle lance spontanément: «Je vais présenter une explosion de couleurs! À travers celles-ci, j’exprime mes joies, mes peines, mes émotions», poursuit la résidente de La Prairie. Artiste-peintre depuis l’âge de 19 ans, Mme Lavoie se consacre depuis huit ans à la peinture de la soie. Une nouvelle passion qu’elle a découverte au Salon des métiers d’art de Montréal.
«Ce sont les couleurs de l’âme qu’on retrouve sur la soie.» - Michèle Lavoie
«J’ai rencontré une femme d’origine polonaise qui exposait ses foulards. Je suis tombée en amour avec ce qu’elle faisait. À ma demande, elle m’a donné des ateliers. Elle détenait cette façon de faire de sa grand-mère. Elle me l’a transmise. J’étais bien heureuse et on est restées de bonnes amies», raconte l’artiste.   [caption id="attachment_36699" align="aligncenter" width="521"] Gros plan d’un motif réalisé sur soie par Michèle Lavoie.[/caption] Technique Dans un premier temps, Michèle Lavoie étend ses foulards sur de grands cadres de bois. La soie est alors de couleur blanc crème. «J’applique la couleur – sous forme liquide – et je laisse sécher une journée. La soie doit être très tendue», explique la Laprairienne. Pour fixer les couleurs, la soie est roulée dans un papier brun, puis placée dans une poche de coton et suspendue dans un tuyau de poêle.   [caption id="attachment_36701" align="aligncenter" width="521"] Lors de l’application des couleurs, la soie est tendue et fixée sur un cadre.[/caption]   «Je le mets dans un chaudron rempli d’eau sur mon poêle et ça cuit à la vapeur pendant quatre heures. Par la suite, je lave le tout à l’eau froide avec un peu de vinaigre et je l’essore dans une grande serviette avant d’utiliser le fer à repasser», continue Mme Lavoie. «La soie est très fragile et la façon d’étendre les couleurs très difficile, souligne-t-elle. Il faut trouver une façon pour faire en sorte qu’elles ressortent le plus que possible. Parfois, j’ai des surprises avec les couleurs après la cuisson, mais j’ai tout de même un bon aperçu de ce que je fais.»   [caption id="attachment_36703" align="aligncenter" width="521"] La Laprairienne Michèle Lavoie.[/caption]   L’exposition se poursuit jusqu’au 20 février à la bibliothèque Léo-Lecavalier. On peut aussi visiter la page Facebook de Michèle Lavoie.