Sports

Une athlète de Candiac en route pour les Jeux paralympiques

le vendredi 16 février 2018
Modifié à 14 h 48 min le 16 février 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Frédérique Turgeon flotte sur un nuage. La skieuse para-alpin a appris vendredi matin qu’elle représentera le Canada aux Jeux paralympiques d’hiver de PyeongChang, du 9 au 18 mars. «Je n’ai jamais été aussi contente de toute ma vie!, a lancé la Candiacoise quelques heures après l’annonce de Canada Alpin. J’en rêve depuis tellement longtemps que je ne réalise pas encore ce qui est en train de m’arriver.» Mme Turgeon raconte que la dernière semaine a été assez chargée en émotions. Confiante, la jeune femme de 18 ans a quand même eu des doutes jusqu’au moment de l’annonce; d’autant plus qu’une blessure lui a donné du fil à retordre dernièrement. «J’ai eu des petits problèmes avec ma cheville et je ne savais pas si le comité allait prendre ça en considération, raconte-t-elle. L’équipe m’a beaucoup soutenu et je travaille très fort pour me remettre. Les trois prochaines semaines, je vais me concentrer là-dessus pour être à mon meilleur en Corée.» En mode olympique Frédérique Turgeon a quelque peu négligé son sommeil ces jours-ci. Adepte des Olympiques, elle est restée éveillée pour encourager ses confrères, malgré l’heure tardive des épreuves. «Je m’imaginais déjà à leur place, dit-elle avec le sourire. Tu es là pour représenter ta province, ton pays et tu figures parmi les meilleurs au monde; c’est fou!» Même si la charge émotive qui s’en vient sera très forte, l’athlète est d’avis qu’elle arrivera à bien gérer son stress.
«Je suis déjà très fière de figurer parmi les meilleurs au monde.» -Frédérique Turgeon, skieuse para-alpin
«Il faut voir ça comme n’importe quel autre événement, dit-elle avec philosophie. C’est quand on voit ça trop gros qu’on se met de la pression. En plus, j’aurai le Canada derrière moi!» Les 12 skieurs para-alpins (sept hommes et cinq femmes) d’Équipe Canada s’envoleront vers la Corée du Sud le 27 février dans le but de s’entraîner dans des conditions similaires à celles qu’ils auront aux Jeux. Lorsqu’on lui demande si sa famille sera à ses côtés, la skieuse devient émotive. «J’ai eu des hauts et des bas dans ma carrière et ils m’ont accompagnée à travers tout ça. Ils ont toujours été là pour m’encourager. J’ai des vidéos où on entend mon père sur le bord de la piste me dire "allez, ma cocotte!", alors c’est sûr que j’aimerais vivre ça avec eux», conclut-elle.