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Citoyens coincés à l'étranger : le bureau d’Alain Therrien à l’œuvre jour et nuit

le jeudi 26 mars 2020
Modifié à 15 h 25 min le 26 mars 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les nuits sont parfois courtes pour les employés du bureau du député fédéral de La Prairie Alain Therrien qui redoublent d’ardeur pour aider à rapatrier au pays plusieurs citoyens de la circonscription pris à l’étranger depuis deux semaines. En raison du décalage horaire, l’équipe doit s’adapter. «À titre d’exemple, nous avons accompagné une jeune femme coincée en Inde. Elle voyageait seule et la situation s’est rapidement détériorée là-bas. L’hôtel où elle logeait a expulsé les touristes sous peine de représailles de la société civile. Mon équipe est restée éveillée jusqu’à 2h30 du matin pour l’accompagner, explique M. Therrien. Ils craignaient pour sa sécurité et la sentaient rassurée de nous savoir au bout du fil.» La jeune femme est finalement rentrée à Montréal le 25 mars en fin de journée, saine et sauve. Sabrina Djoghlaf, de Saint-Constant, dont le mari est présentement coincé en Algérie parce qu’il s’est rendu au chevet de sa mère de 78 ans qui a subi un infarctus, n’a que de bons mots pour M. Therrien. «C’est la seule personne qui a répondu à mon mari avec des mots d’espoir», dit-elle, expliquant au Reflet que son époux essaie en vain d’entrer en contact avec les autorités canadiennes.
«Derrière chaque appel, il y a une personne en détresse.» -Le député fédéral de La Prairie, Alain Therrien
De l’accompagnement Pour l’essentiel, le travail du bureau du député est de faire des recommandations techniques et de fournir de l’information pertinente aux voyageurs coincés. «S’assurer, par exemple, que celles et ceux qui entrent en communication avec nous pour être rapatriés soient bien inscrits sur la liste des voyageurs à l’étranger auprès de l’ambassade canadienne du pays où ils se trouvent. Cette opération est majeure, puisque c’est à partir de cette base de données que l’ambassade communique avec les gens pour la suite des choses», explique le député. Ses employés tentent aussi de brosser rapidement le portrait de chacun, à savoir où il se trouve exactement et le temps requis pour qu’il se rende à l’aéroport. «Nous tentons de les guider le plus possible et de les rassurer aussi, ajoute-t-il. Le fait est que la situation évolue d’heure en heure, et ce, partout dans le monde.» Les ambassades coordonnent les rapatriements et celles-ci sont débordées de demandes. Sans compter que «chaque vol se négocie de pays à pays», rappelle M. Therrien. Néanmoins, l’élu du Bloc québécois estime avoir établi une excellente communication avec le cabinet du ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne, «ce qui nous aide à partager l’information la plus juste qui soit, et ce, en temps quasi réel avec nos commettants pris à l’étranger». Merci Le député tient à remercier l’Agence de voyages Vasco à La Prairie pour son coup de main. L’entreprise accompagne le bureau du député «pas à pas en surveillant les activités aériennes depuis près de deux semaines maintenant. Cette aide est des plus appréciées», remercie-t-il. Pays où ils sont coincés -Espagne, Inde, Kazakhstan, Maroc, Tunisie, Algérie, Philippines, Nouvelle-Zélande, Colombie, Pérou, Mexique, Autriche, Madagascar et Pakistan. «Chaque jour, un ou plusieurs pays s’ajoutent à la liste de nos suivis», explique Marie-Michèle Dubeau, employée au bureau du député Alain Therrien.   «Derrière chaque appel, il y a une personne en détresse.» -Le député fédéral de La Prairie, Alain Therrien