Non classé

Le cofondateur de Bad Monkey partage son parcours peu conventionnel

le vendredi 17 novembre 2017
Modifié à 14 h 49 min le 17 novembre 2017
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Avant de devenir l’un des plus grands joueurs dans l’industrie du popcorn au Québec avec l’entreprise Bad Monkey, Fabio Zeppilli et ses frères faisaient la tournée des événements pour vendre leurs gourmandises soufflées dans des sacs Ziploc pour quelques dollars. Loin d’être un entrepreneur conventionnel, le Montréalais est un passionné qui a préféré suivre son instinct plutôt qu’un plan d’affaires. Lorsqu’il a eu l’idée de lancer sa compagnie avec le reste de la fratrie, il n’a pas établi de stratégie ni réalisé d’étude de marché. «Ne faites pas ça!, a-t-il lancé aux entrepreneurs réunis au M Resto-Bar à Sainte-Catherine, le 15 novembre, dans le cadre de la Journée nationale de la culture entrepreneuriale. Si nous avions utilisé les ressources pour les entrepreneurs à notre disposition, nous aurions peut-être connu du succès plus rapidement. Je pense qu’il faut avoir une structure, mais être capable de bouger dans cette structure.» «Bad Monkey», c’est le surnom que la mère des frères Zeppilli leur a donné quand ils étaient enfants. Il y a trois ans, ils ont tous quitté leur emploi stable – Fabio était avocat – pour se lancer en affaire dans un projet familial. «On ne savait pas quoi faire, mais on savait qu’on voulait bâtir une compagnie ensemble, a-t-il expliqué. Quand on était plus jeune, on ne mangeait pas de chocolat, de croustilles ou de bonbons. On a toujours aimé le popcorn. Après quelques recherches, on a constaté qu’il n’y avait pas de compagnie cool qui faisait du maïs soufflé.» Dans leur minifourgonnette rouillée ou à une table d’un Tim Hortons, ils ont créé leur produit. «Jo le cuisinait et moi je le goûtais!» a raconté Fabio. L’entrepreneur, qui préfère la casquette et le style décontracté aux vestons chics, convient que sa compagnie ne «révolutionne pas» le produit en soi. Son visuel et ses stratégies marketing le font par contre. «Il n’est pas toujours question de créer quelque chose d’entièrement différent. Il faut simplement trouver une façon de se différencier des autres compagnies qui existent déjà», a-t-il fait valoir. Dans les épiceries Après avoir perdu des milliers de dollars auprès d’un homme qui devait s’occuper de la fabrication de leurs sacs, les frères ont décidé de présenter leurs différentes saveurs dans des événements comme le Grand Prix de Formule 1 ou le festival Osheaga à Montréal. «C’est comme ça qu’on a bâti notre réputation, a-t-il mentionné. Un représentant des épiceries IGA a goûté notre produit et l’a fait rentrer dans un supermarché. Aujourd’hui, on a plus de 3800 points de vente.» Après un passage remarqué à l’émission Dans l’œil du dragon, où ils ont conclu une entente avec Serge Beauchemin, les ventes ont monté en flèche. «Le partenariat ne s’est pas poursuivi avec lui, mais on a eu une grande visibilité, a-t-il raconté. On avait déjà de l’argent. On voulait des conseils marketing.» Seuls Fabio et Jo continuent de gérer l’entreprise familiale, puisque Mathieu est aux études et Luciano a démarré sa propre compagnie. Les deux frères ont des visées en Ontario et aux États-Unis. «On détient 13% du marché québécois présentement. On veut devenir le roi du <@Ri>popcorn<@$p> au Québec, puis développer ailleurs», a-t-il expliqué. Les conseils de Fabio Zeppilli -Ne pas travailler seul. «S’entourer de partenaires qui peuvent donner des suggestions pour mieux avancer.» -Croire en soi-même et en son projet. «Il faut s’attendre à ce que la plupart des gens ne te croient pas en ton idée.» -Ne pas avoir peur de prendre des chances. «Il n’y a jamais de moment parfait. Il faut essayer quelque chose. Le marché te dira si c’est bon ou pas.» -Ne pas être gêné de poser des questions et demander l’avis des autres.     @TB:Bad Monkey en chiffres @TB3:3843 @B:Nombre de points de vente du maïs soufflé Bad Monkey. Le produit est disponible dans les épiceries, les pharmacies et dans les dépanneurs. Un partenariat avec les restaurants Subway devrait bientôt se conclure. @TB3:72 @B:Nombre d’employés de l’entreprise. Elle prévoit engager de 20 à 25 personnes dans les prochains mois. @TB3:300 000 $ @B:À sa première année d’exploitation, l’entreprise a fait 300 000$ de revenus, alors qu’elle prévoyait en faire 100 000$. La croissance de la compagnie est de 17% par mois.