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Coup de pouce pour fabriquer des sacs responsables

le mercredi 14 décembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 14 décembre 2016
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

Nouvellement maman, Virginie Lapierre, se dit davantage sensibilisée à l’impact de ses achats sur l’environnement. C’est dans cette optique qu’elle a lancé sa compagnie Foxtrot qui fabrique des sacs responsables. Son projet lui a valu une bourse de démarrage d’entreprise.

Déçue de ne pas trouver de sac à couches qui lui convenait, la résidente de Saint-Mathieu a pris des cours de couture et en a confectionné un à son goût avec du tissu recyclé.

Souvent, l’aspect plus bébé des modèles ne cadrait pas avec son style, encore moins pour son conjoint. «Il n’y a aucun produit pour bébé unisexe. Quand mon chum partait avec notre fille, je devais changer de sac», raconte-t-elle.

Celui qu’elle a créé est unisexe, durable et pratique. Des amies l’ont encouragée à commercialiser son produit. Au sac à couches se sont ajoutés deux autres sacs pour enfants qui seront fabriqués prochainement.

«Le sac à couches quand tu l’as, tu ne peux plus t’en passer. Souvent les sacs sont chers et le tissu n’est pas beau», indique Mme Lapierre.

Fabriqué à travers le monde

Durant son congé de maternité, elle a écouté un documentaire portant sur les dessous de la mode The true cost of fashion, qui lui a fait prendre conscience des conditions parfois misérables dans lesquelles travaillent certaines personnes dans le monde.

La confection n’est pas entièrement faite au Québec, mais la femme d’affaires s’est assurée que les gens qui travailleront pour elle le feront dans de bonnes conditions.

«On reste sur une planète. Tout le monde doit avoir la chance de travailler dans un bon environnement. J’ai regardé pour le faire 100% local et j’ai vu que ce n’était pas possible pour moi», indique-t-elle.

Selon ses recherches, le produit tel qu’elle l’imaginait était difficilement réalisable ici à un coût compétitif. Elle n’a pas encore fixé le prix, mais souhaite le vendre autour de 170$.

«Ce n’est pas parfait, les poignées sont en cuir. Ça inclut qu’on doit tuer un animal, mais c’est plus durable», soutient-elle.

Elle s’est affiliée à une jeune femme en Chine qui l’aide dans la recherche de tissus là-bas.

Aide financière

Mme Lapierre a remporté 15 000$ lors du concours Adopte-moi pour l’avenir mis sur pied par la Caisse Desjardins des Berges de Roussillon.

Ce concours entrepreneurial vise à soutenir la relève sur le plan financier et du mentorat. Le but est d’aider un entrepreneur à démarrer en affaires.

En plus de l’argent, Mme Lapierre aura accès à un mentor durant un an ainsi que des services-conseils d’une directrice de comptes chez Desjardins.

Cette bourse lui a principalement permis d’avoir recours au service d’un designer. Elle servira aussi à l’achat de matériel pour la réalisation du produit.

 

Le sac à couches

L’extérieur du sac est classique dans les teintes de noir, gris ou kaki. L’intérieur a un côté plus enfant. Virginie Lapierre a eu recours à des designers d’ici pour créer le design qui représente un renard dans la forêt boréale.

Il est possible d’y ranger un ordinateur de façon sécuritaire, tout en ayant l’essentiel pour le bébé. Il est imperméable et peut tenir droit au sol.

Les sacs seront disponibles en ligne et dans certains points de vente dès avril.