COVID-19

COVID-19 : Pierre Hébert lance une chaîne de solidarité envers les commerces locaux

le mercredi 18 mars 2020
Modifié à 11 h 23 min le 18 mars 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

L’humoriste Pierre Hébert se considère «privilégié» de ne pas être trop touché par la crise entourant la COVID-19, lui qui avait presque terminé sa tournée. Le Candiacois est toutefois très sensible à la situation que vivent les commerces locaux qui se voient pour la plupart dans l’obligation de fermer leurs portes. Il a décidé de les encourager à sa façon. L’humoriste a acheté en ligne des certificats-cadeaux de 100$ chacun dans quatre commerces de sa ville ou d’autres villes qu’il a visitées en tournée et pour lesquels il a eu un coup de coeur: la Boutique écolo Lavallée verte inc. (Candiac), Voyage Orlando (Saint-Constant), le O Chevreuil, Taverne Américaine (Sherbrooke) et la Savonnerie Chèvre-Feuille (La Baie). Il a publié un poignant message à ce sujet sur sa page Facebook, le 17 mars, afin de sensibiliser son public. «Depuis quelques jours, je pense beaucoup aux petits commerces locaux et de quartier qui mangent la claque avec tout ce qui se passe, écrit-il. Ça fait des jours que je me dis qu'aussitôt que ça va être terminé, je vais aller dans ces commerces que j'aime tant. Après y avoir pensé, j'ai réalisé que c'est maintenant que nos commerces de quartier ont besoin de moi, pendant qu’on doit tous rester chez nous.» Il a ensuite invité ceux qui en ont les moyens à faire de même, peu importe le montant. «Imagine si moi, le cheap de Candiac, j'ai été capable», a-t-il lancé à la blague. Qui plus est, l’artiste n’a pas l’intention de garder les certificats-cadeaux une fois la crise passée, mais plutôt de les «redonner à ces mêmes commerces pour qu’ils les fassent tirer parmi leurs clients en spécifiant de les donner à des gens qui ont besoin, qui sont eux aussi touchés par ce mausus de virus de marde-là». Joint au téléphone par Le Reflet quelques minutes après la publication de son statut, Pierre Hébert a dit espérer «partir une espèce de chaîne d’appui et de solidarité» envers les commerces locaux. «J’essaie beaucoup depuis des années de penser quartier, quartier, quartier, révèle-t-il. Ce n’est pas Amazon qui achète des billets pour venir voir mes shows… Ce sont des gens de la ville, qui ont des garderies et des restaurants.» En famille Comme sa tournée prenait bientôt fin, Pierre Hébert n’a que trois spectacles à reporter. «Je suis chanceux parce que financièrement, je suis correct pour les prochains mois», indique-t-il. Sa conjointe étant enseignante, les parents ne vivent pas «l’anxiété de se trouver une gardienne». «Je sais qu’il y a des gens qui sont dans des situations très difficiles en ce moment, qui sont dans l’incertitude financièrement. J’essaie de prendre ça zen, de passer tu temps avec ma famille, d’être proche des miens et de continuer à penser à ces gens-là», souligne-t-il. «J’en parlais avec ma blonde: on dirait que ça fait longtemps qu’on ne s’était pas arrêtés comme ça, mais vraiment arrêtés. Mes deux prochaines semaines sont assez lousses. Je n’ai rien à préparer, ça enlève un stress. Je ne peux pas sortir, je ne peux pas rien faire, je n’ai pas de shows, pas de télé, je me dis profitons-en.»