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Pas de poules à Sainte-Catherine, maintient la Ville

le vendredi 26 janvier 2018
Modifié à 11 h 12 min le 26 janvier 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Après discussion avec plusieurs experts, la Ville de Sainte-Catherine maintient son règlement en vigueur et ne tolèrera pas les poules sur son territoire. Éric Lambert a ainsi jusqu’au 16 février pour se départir des trois oiseaux qu’il possède depuis un an et demi. Après la parution d’un article dans le dernier numéro de décembre du Reflet, M. Lambert avait obtenu un sursis. Au retour des fêtes, le citoyen s’est entretenu avec la mairesse Jocelyne Bates et la directrice générale Danielle Chevrette. Selon la prétention de M. Lambert, la mairesse et la DG lui auraient dit lors de cette rencontre que le projet de poulailler urbain serait soumis au vote des citoyens. Il se disait très satisfait de cette réponse et attendait la suite des choses. Or, le citoyen a finalement obtenu une fin de non-recevoir par courrier, le 18 janvier. «Les paramètres discutés ensemble concernant la possibilité de conserver votre poulailler urbain ont été exposés au conseil municipal lors du caucus du 16 janvier», écrit la DG. «Bien que les élus municipaux comprennent vos motivations et le sérieux de votre démarche, le règlement régissant l’interdiction de possession de poules à Sainte-Catherine demeurera inchangé», poursuit-elle. Analyse sérieuse La directrice des communications de la Ville, Amélie Hudon, confirme que lors de la rencontre entre M. Lambert, la mairesse et la DG, «certains scénarios ont été évoqués, dont celle d'obtenir une forme d'approbation de la majorité de la population.» Pour se faire une tête, le conseil a d’abord analysé la documentation fournie par le citoyen sur les poules en milieu urbain. Entre-temps, d’autres citoyens auraient émis des avis défavorables au projet en fournissant de la documentation soutenant leur avis. «Devant ces nouveaux faits, la Ville a poussé son investigation pour trouver des avis d’experts neutres sur la question, soit le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, la Fédération des producteurs d’œufs du Québec et la SPCA», indique Mme Hudon.
«Est-ce que nos élus de Sainte-Catherine ont discuté avec les élus des villes comme Drummondville qui vivent l'expérience des poules urbaines depuis plusieurs mois?» - Éric Lambert, citoyen de Sainte-Catherine
La Ville a ensuite évalué les coûts administratifs reliés à un changement de réglementation (gestion des permis et inspections, des plaintes, des déchets, etc.). À la lumière des recommandations des experts, les membres du conseil ont choisi de ne pas modifier la réglementation municipale au sujet des poules en milieu urbain. «Quelles preuves ont-ils (les élus) que les poulaillers urbains nuisent au bien-être collectif des citoyens? Les expériences des villes qui ont approuvé les poulaillers urbains démontrent tout à fait le contraire», réagit M. Lambert, qui compte poursuivre son combat.