Sports

Des apprentis escrimeurs manient l’épée à l’école Jean-Leman

le mardi 11 juin 2019
Modifié à 15 h 06 min le 14 juin 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Dans le gymnase de l’école primaire Jean-Leman à Candiac, les lames s’entrechoquent et les pieds bougent comme s’ils dansaient. «Halte!» L’instructeur Nikola Tardif demande aux escrimeurs en herbe de se remettre en garde, prêts à apprendre un sport qui leur était inconnu. «Vous devez toucher votre adversaire avec la pointe de l’épée seulement. Nous sommes pas dans Pirates des Caraïbes ici!» rappelle à l’ordre l’enseignant d’escrime. Devant Nikola Tardif, les élèves d’un groupe de 5e année tentent de manier l’épée du mieux que possible. Vêtus de la veste de protection obligatoire et d’un masque, ils appliquent les mouvements qu’ils ont appris pour attaquer ou bloquer leurs camarades de classe. «C’était vraiment excitant, mais il faisait très chaud à cause de l’équipement!» raconte Noélie Villeneuve, au terme de l’activité organisée le 10 juin. Ce groupe est un des 33 qui ont pris part à ce cours d’éducation physique hors de l’ordinaire depuis le 29 avril. L’école a pu mettre en place ces pratiques grâce à l’argent reçu dans le cadre du Grand Défi Pierre Lavoie. L’expérience a plu aux élèves rencontrés après un entraînement, qui contenaient difficilement leur joie. «J’ai beaucoup aimé parce qu’on avait une vraie épée dans les mains!» s’exclame Laetitia Lemieux. «J’ai aimé apprendre les déplacements. Ce n’est pas un sport que je connaissais avant», ajoute Renaud Légaré. Leur camarade Louis-Philippe Damien enchaîne en soulignant qu’il n’a pas eu de difficulté à bloquer les attaques de ses adversaires. «Je le faisais instinctivement, c’était un réflexe de faire le mouvement», explique-t-il. Plaisir En un peu moins d’une heure, les élèves se sont familiarisés avec les feintes (attaque) et parades (défense). Nikola Tardif a l’habitude de travailler avec escrimeurs en devenir. Il est instructeur pour les débutants au Club Olympia à Longueuil. «J’ai toujours plus de plaisir à enseigner aux jeunes», dit-il, alors qu’il remet l’équipement aux élèves. Le jeune homme de 23 ans était fier des prouesses de ses apprentis après la séance, leur précisant qu’ils étaient un des meilleurs groupes qu’il a entraînés à l’école Jean-Leman.
«Les jeunes ont toujours de l’énergie et une soif de connaissances sans fin.» -Nikola Tardif, instructeur d’escrime
[caption id="attachment_65628" align="alignnone" width="444"] Nikola Tardif conseille les élèves sur les techniques à utiliser. (Photo Le Reflet - Denis Germain)[/caption]