Sports

Des baseballeurs cubains aux couleurs de La Prairie

le lundi 19 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 octobre 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Une équipe de baseball du village de Central à Cuba porte désormais les couleurs et le nom de l’Association de baseball mineur de La Prairie.

Vingt joueurs ont reçu un uniforme composé d’un chandail, d’un pantalon et d’une casquette en plus de plusieurs bâtons, gants et balles.

Les articles leur ont été remis par des joueurs de baseball de la Bande à Jap’s pendant leur séjour à Varadero du 3 au 10 octobre.

Formée de joueurs de la région, la Bande à Jap’s se rend chaque année à Cuba pour disputer des parties de baseball contre des équipes constituées de joueurs qui travaillent dans les hôtels. Généralement, elle apporte du matériel sportif qu’elle remet à des employés pour lui donner une deuxième vie.

Cette fois, elle a emporté avec elle des uniformes et de l’équipement jeunesse donnés par la Ville de La Prairie. Le matériel était entreposé dans un chalet de parc. Il n’était plus utilisé depuis une dizaine d’années, soit depuis que l’association de baseball mineur a cessé ses activités par manque de participants pour se joindre à l’association de Candiac.

«J’ai proposé au maire Donat Serres de tout amener à Cuba, rapporte M. Lepage. Grâce à une lettre du maire pour dire qu’il s’agissait d’un don humanitaire, on n’a pas eu à payer de frais supplémentaires d’embarquement à l’aéroport. Ça pesait quand même 75 kg!»

Un moment émouvant

C’est grâce à un contact que l’organisateur et les Québécois ont pu se rendre dans un petit village situé à 15 minutes de leur hôtel pour faire ce don qui n’a laissé personne indifférent.

«Mes joueurs capotaient de voir que les enfants jouaient nu-pieds avec des bâtons brisés et qu’ils se passaient le gant faute d’en avoir chacun un, raconte Jean-Marie Lepage, surnommé Jap’s. Certains avaient les yeux pleins d’eau.»

De leur côté, les jeunes joueurs étaient si heureux qu’ils ne voulaient pas mettre leur uniforme par peur de se le faire voler!

«Un des jeunes était pendu à la jambe d’un de mes joueurs et l’appelait Santa Claus (père Noël)», ajoute M. Lepage.

«Central est un petit village pauvre sans électricité. Les enfants n’ont rien, mais ils sont heureux du peu qu’ils ont. Dans trois ou quatre ans, ils vont sûrement avoir encore les uniformes», croit-il.