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Des parents aux aguets au parc Levasseur

le vendredi 15 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 mai 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Amélie a l’habitude d’aller se balancer au parc Levasseur, mais depuis aujourd’hui la fillette de 10 ans est contrainte de s’y rendre avec sa sœur aînée à la demande de leur mère.

Le voisin de ces dernières, Olivier Francoeur, 20 ans, les accompagnait lorsque le Journal les a rencontrées sur l’heure du midi.

«On a tous été surpris», admet le jeune homme en parlant de la tentative d’enlèvement d’une fillette de 2 ans par un homme à bicyclette, mercredi, vers 16 h.

Quelques instants plus tard, la mère des jeunes filles s’arrêtait au parc pour s’assurer qu’elles se portaient bien.

«On dit tout le temps que c’est tranquille chez nous…, a confié la dame d’une voix empreinte d’inquiétude. Amélie est toujours ici. Des fois, elle vient se balancer lorsqu’elle est seule.»

À quelques pas de là, Yvon Langevin veillait sur son petit-fils qui s’amusait dans les modules. Il l’appelait parfois pour qu’il revienne près de lui.

«On surveille tout le temps avec les années d’expérience de la vie, mais on va surveiller un peu plus», a-t-il admis.

Voisin immédiat du parc, il n’a pas eu connaissance de la tentative d’enlèvement. Aujourd’hui, il a néanmoins remarqué l’absence des enfants d’une garderie qui se trouve à proximité, contrastant avec l’ambiance qui règne habituellement dans le parc.

«Quand il fait beau, il y a toujours une gang d’enfants qui viennent», a-t-il dit.

Aux côtés de M. Langevin, son voisin d’en face, Daniel Brault, dont le fils jouait près des balançoires. Jamais le papa n’aurait pensé qu’une tentative d’enlèvement puisse survenir sur sa rue.

«Quand j’ai vu tous les policiers l’autre soir, je pensais que la police faisait une opération sur la circulation», a raconté M. Brault qui se plaint de la vitesse et l’achalandage sur l’artère Levasseur depuis plusieurs années.

Enquête transférée à la SQ

L’enquête initiée par la Régie intermunicipale de police Roussillon a été transférée à la Sûreté du Québec en raison des niveaux de service qu’offre le corps policier.

Le poste de commandement de la SQ s’était déplacé au parc aujourd’hui afin de recueillir les commentaires d’éventuels témoins dans le but de retracer le suspect. La SQ n’avait pas de nouveaux développements lorsque Le Reflet l’a contactée en après-midi.