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Une étudiante en stage dans une communauté crie

le mercredi 17 janvier 2018
Modifié à 13 h 15 min le 17 janvier 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Si Marie-Pier Hénault a hâte de séjourner à Chisasibi, elle redoute le régime alimentaire composé des produits de la chasse et de la pêche. La résidente de Delson n’est pas friande des viandes rouges.    L’étudiante qui termine sa formation en éducation à l’enfance demeura dans cette réserve crie située sur le territoire de la Baie de James du 21 mai au 9 juin. Sa présence, avec cinq autres participantes, s’inscrit dans le cadre d’un stage interculturel proposé par le Cégep de Saint-Hyacinthe qu’elle fréquente. «Tout ce qu’on a appris durant nos trois ans de formation, on s’en va l’appliquer lors de notre stage. Ce sont des cultures différentes. On va apprendre d’eux», déclare l’étudiante de 26 ans. Plusieurs détails restent à finaliser avant le départ, notamment le rôle qui sera assignée à la Delsonienne une fois sur place. «Je sais qu’on va notamment travailler dans une des garderies de l’endroit durant des demi-journées. Ça ne fait pas longtemps que le Centre de la petite enfance est établi chez eux. On va peaufiner leur savoir-faire. Les après-midi, on va mettre sur pied des activités pour le CPE», dit-elle.
«J’ai très hâte. C’est une expérience magnifique unique.» - Marie-Pier Hénault
«C’est la première fois qu’on reste au Québec, poursuit-elle. L’an dernier, le stage avait lieu au Togo en Afrique. Je suis emballée, car on va aider une communauté de chez nous.» Outre l’aspect alimentaire, Marie-Pier Hénault devra composer avec la langue. La population de Chisasibi, estimée à 4 872 habitants, selon Statistique Canada, a le crie comme langue principale, suivie de l’anglais et du français. Côté hébergement, Mme Hénault ne sait pas si son groupe sera installé dans une maison ou si chacune des participantes séjournera au sein d’une famille crie. Afin de bien préparer les étudiantes et le professeur qui les accompagnera, une formation leur sera dispensée à leur retour en classe. «On va avoir un bloc horaire de deux heures chaque semaine sur la culture des Cris. Il y a des règles de mode de vie à apprendre», déclare-t-elle.   Financement Les stagiaires doivent respectivement amasser un montant de 1 500$ pour assurer les coûts de leur séjour (transport, logement, nourriture). «On ne prend pas l’avion pour se rendre. Pour économiser, on va louer une camionnette. C’est un trajet de 16 h. On va sûrement arrêter quelque part pour dormir en cours de route», mentionne Marie-Pier Hénault. Les étudiantes ont lancé une campagne de financement de 10 000$ qu’on retrouve sur le site One Dollard Gift (1DG). Pour en savoir plus, on peut se rendre sur leur page Facebook (Chisasibi stage 2018).