Opinion

Jeu d'enfant

le mercredi 29 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 juillet 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le billet de Hélène Gingras.

Qui a dit que la vérité sortait de la bouche des enfants?

La petite Laurie, dont je vous ai parlé la semaine passée, en a fait une bonne. Qui me fait rire. Encore quelques jours plus tard.

En fin de semaine, il faisait beau. On avait envie de voir du pays. Les parents de Laurie aussi. Nous avons pris la direction de Burlington, au Vermont. Une jolie ville. Un beau bord de l'eau. Un centre-ville piétonnier. Quelques boutiques charmantes. Dans un état qui encourage l'environnement, l'achat local et les activités en plein air.

Puis, on a fait un petit arrêt à l'usine de crème glacée Ben & Jerry à Waterbury avant de revenir. (Ce n'est pas mon propos, mais ne perdez pas votre temps ni votre argent – 4$ américains – pour cette visite qui relève de l’attrape-touristes, selon moi.)

À une petite douane canadienne au retour, tout l'inverse de notre entrée aux États-Unis. Une file interminable d'une vingtaine de voitures. Qui n'avancent pas d'un poil pendant d’interminables minutes. Un douanier qui semble poser 1000 questions pour s'assurer que tous les véhicules sont en règle. On aurait eu le temps de se faire livrer une pizza. Même deux.

Nous précédions Laurie et ses parents aux douanes. Lorsqu'est venu leur tour, j'ai vu qu'on leur avait demandé de se ranger derrière le bâtiment. Pour une fouille. Plutôt difficile à croire parce qu’ils n’avaient rien déclaré. Personne n'avait rien acheté. De la drogue? J'étais encore moins inquiète pour eux.

Je me suis demandé si c'était une fouille au hasard. Parce que je ne voyais pas ce qui avait pu éveiller le moindre soupçon chez le douanier. Contrairement au véhicule qui nous précédait. Mais, bon, à chacun son métier...

Le douanier a demandé aux parents de Laurie de sortir du véhicule le temps de la fouille. Réclamant que Laurie demeure dans son banc d'auto. La petite n’avait aucune idée ce qui se passait.

Croyait-il que ses parents avaient menti sur leur itinéraire de la journée?  Il lui a demandé ce qu'elle avait fait de sa journée. Et Laurie de répondre:

- Je suis allée aux glissades d'eau.

Sacrée Laurie! Elle n’en est pas à sa première fantaisie du genre.

Le douanier a bien dû se rendre à l’évidence; il n’y avait aucun maillot ni serviette dans leur véhicule!

Si la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants, ce n'est pas l'imagination qui leur manque!