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Jeux du Québec : le Club de soccer Roussillon s'implante dans l'élite

le vendredi 22 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 22 juillet 2016

Zéro en 2010, zéro en 2012, un en 2014, cinq en 2016. Voilà le nombre de joueurs issues du Club de soccer du Roussillon à s'être classé dans l'équipe de soccer masculin de la Rive-Sud au Jeux du Québec de Montréal cet été.

Terminée l'ère où la puissante équipe de la Rive-Sud était l'affaire des joueurs de Brossard, Saint-Hubert et Longueuil, bien pourvus en athlètes venant des milieux de soccer traditionnels. Idem du côté féminin.

Philippe Davies, ex joueur professionnel, entraîneur adjoint de l'équipe et directeur technique à l'Association régionale de soccer de la Rive-Sud, en a fait le constat lui aussi.

«L'équipe a été bâti rigoureusement à la suite de camps, avec les meilleurs joueurs, combinant talent, motivation et esprit d'équipe, peu importe leur provenance, a-t-il dit. L'éclosion de talent au Roussillon est tant mieux pour tous. J'ai joué en Europe et en MLS et les joueurs d'ici sont aussi bons que les autres. Même nos conditions d'apprentissage se rapprochent de l'Europe. Nous amenons nos joueurs à un haut niveau jusqu'à 13-14 ans.»

«Ce qui manque au Québec, c'est une aussi bonne expertise pour continuer à les développer quand ils atteignent 16 ans et plus. Ça aussi je crois que ça arrivera avant longtemps», a-t-il ajouté.

Des jeunes comblés

Plusieurs des joueurs locaux ont fait le saut plus à l'Est de la Rive-Sud pour jouer au niveau AAA, mais disent avoir reçu une bonne formation de base au Roussillon. C'est le cas de Siméon Lalande qui a bien fait en finale comme attaquant de pointe face aux costauds défenseurs de Montréal.

«Je joue maintenant à Saint-Lambert après avoir longtemps joué à Candiac, mais j'ai été bien formé au Roussillon. Les Jeux du Québec ont été toute une expérience. Nous avons eu nos hauts et nos bas, mais c'est comme ça au soccer élite. Il faut toujours travailler, jamais lâcher, ça nous servira pour le futur», a-t-il affirmé.

Le gardien Isaac Bounadere a lui aussi fait ses classes en soccer élite à l'Est. «Mais j'ai gardé contact avec mes entraîneurs du Roussillon, a-t-il avoué. J'ai beaucoup appris d'eux».

Lui qui n'a pas le droit à l'erreur contrairement aux autres joueurs pense avoir bien géré la pression. «J'ai appris à être dans ma bulle en compétition. Le ballon arrivait, qu'à l'arrêter. Il faut avoir confiance et rester concentré», a-t-il expliqué.

Yannick Tsafack-Nanhou, n'a pas joué à temps plein, mais souriait facilement avant la remise des médailles. «J'ai adoré les Jeux. Je n'ai plus de voix, car j'ai tellement crié», a-t-il conclu.