Sports

La concrétisation d’un rêve

le vendredi 08 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 mai 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Le propriétaire du Ranch Poco, Paul Lussier, a offert une photographie de son établissement à Caroline Boucher alors qu’elle avait 9 ans sur laquelle il avait écrit: «Je te souhaite d’avoir le tien un jour». Il ignorait alors que 29 ans plus tard, c’est à elle qu’il lèguerait les rênes de son centre équestre.

Cowgirl d’expérience qui fait de la compétition équestre depuis plus de 25 ans, Caroline Boucher a couru les rodéos et gymkhanas (épreuves de vitesse, d’agilité, slalom et courses de barils) jusqu’en Italie.

Loin d’avoir accroché son harnais, elle prend cette année une pause de la compétition pour se consacrer à l’ouverture du ranch qu’elle a acheté avec son conjoint Olivier Pelletier.

«C’était un rêve que je chérissais depuis longtemps, dit-elle. À 21 ans, j’ai acheté ma première fermette avec huit chevaux à Sainte-Sabine et là, j’étais mûre pour avoir quelque chose de plus gros.»  

Celle qui a eu la piqûre pour les chevaux à l’âge de 7 ans avait d’abord fait une offre d’achat sur un ranch à Verchères. Quand Paul Lussier l’a appelée pour lui dire qu’il était prêt à vendre son établissement fondé en 1983, Mme Boucher a annulé son offre d’achat et sauté sur l’occasion.

«C’est ici que tout a commencé pour moi, indique-t-elle. Toute ma famille monte à cheval et au fil des ans, on a peut-être acheté une trentaine de chevaux pour ce ranch, alors ça allait de soi que je prenne le flambeau d’un endroit où j’ai des racines.»

Le centre équestre a été rebaptisé Ranch Rebel en l’honneur du premier cheval qu’elle a monté en compétition et qui a aujourd’hui 18 ans.

Un mode de vie

Mme Boucher traite ses 38 chevaux aux petits oignons. Quand elle a un peu de liquidités, elle préfère investir sur ses bêtes plutôt que d’aller au restaurant ou de partir en voyage.

«Avoir des chevaux est un mode de vie. Mon conjoint et moi sommes vraiment au même diapason là-dessus et c’est tant mieux. Je paie des soins à mes chevaux (massothérapie, ostéopathie, etc.) que je ne me paie même pas pour moi!», admet-elle en riant.

Pour elle, la relation et le contact avec ce majestueux animal sont indescriptibles.  

Grâce à Chilly

La cavalière qui forme des chevaux qui n’ont jamais fait de compétition a fait de Chilly le meilleur au Québec.

«C’était un cheval exceptionnel. Il n’avait jamais fait de barils et il remportait à tout coup. Quelqu’un m’a fait une super offre pour l’avoir et c’est un peu grâce à lui qu’Olivier et moi avons pu acquérir le ranch.»

Chaque année, elle achète quatre ou cinq chevaux qu’elle entraîne et qu’elle revend ensuite à des athlètes de compétition.

Reconnue pour son talent, Mme Boucher donne fréquemment des cliniques pour les courses de barils.

 

Ranch Rebel

Pour obtenir des informations sur les cours, la location de chevaux et forfaits disponibles, il faut visiter la page Facebook Ranch Rebel ou téléphoner au 450-659-9295.