Faits divers

La police rouvre l’enquête sur la mort de Denis Roux-Bergevin

le jeudi 21 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 21 mai 2015

L’acharnement et la combativité de la Laprairienne Nicole Roux portent fruit depuis quelques semaines. Celle qui a perdu son fils Denis Roux-Bergevin, enlevé et assassiné en 1985, et dont le corps avait été retrouvé à Brossard, a réussi à convaincre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de réactiver l’enquête.

Christian Lepage

Cette femme déterminée, qui recueille elle-même les moindres informations sur la disparition de son fils depuis des années, croit que l’assassin sera un jour démasqué.

Un enquêteur du SPVM l’a rencontrée à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. «Je suis contente. Ça fait bouger les choses», raconte Nicole Roux de son domicile de La Prairie.

Au SPVM, on est avare de commentaires, pour ne pas nuire à l’enquête. «Ce que je peux vous dire c’est que ce genre d’enquête d’homicide n’est jamais fermée», précise Marie-Hélène Ladouceur.

Retrouvé à Brossard

L’histoire de Nicole Roux est d’une tristesse infinie. Deux semaines après son mariage, le 5 juin 1985, son fils Denis, 5 ans, disparaît sur l’heure du dîner, alors qu’il est en train de terminer son dessert sur les marches de la résidence familiale du 2038, De Villiers, dans le quartier Côte-Saint-Paul à Montréal.

Sa mère, qui ne l’avait laissé que quelques minutes, ne l’a jamais revu. Le corps du petit Denis a été retrouvé trois jours plus tard par un passant qui promenait son chien dans un boisé de Brossard, non loin de ce qui est aujourd'hui le Quartier DIX30.

Un oncle innocent

Au cours de ces années, Nicole Roux a longtemps soupçonné son frère, Michel, d’être l’auteur du meurtre. À son grand étonnement, elle a appris l’an dernier au cours de ces recherches que l'homme, décédé en 2013 alors qu’il était dans la soixantaine, était innocent.

«L’ADN de mon frère prouve que ce n’est pas lui, raconte Mme Roux, qui a maintenant une meilleure idée de l’auteur de ce meurtre. Ils sont trois, trois personnes malades, dont un qui agissait comme chauffeur et qui est décédé depuis», dit-elle.

Nicole Roux soutient qu’elle connaît l’identité des deux autres assassins de son fils, mais ignore toujours où ils se trouvent.