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Le poids des poubelles des Laprairiens diminue

le mardi 08 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 septembre 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Le poids de la poubelle du clan Dompierre-Simard a drastiquement fondu cet été. La cause? La famille a trouvé une solution pour éliminer les excréments de chat de ses ordures.

En enlevant les déjections du félin, cette famille de quatre a produit seulement 10 lb de déchets au mois d’août.

«Je mets la litière dans un baril et je mélange ça avec de la terre, les cendres du foyer et des restants de table pour créer une chaleur interne et détruire les pathogènes, explique Jonathan Simard. Je vais laisser ça geler durant l’hiver et, au printemps, je vais faire analyser la matière. Si l’opération fonctionne, on va pouvoir la réutiliser comme brun pour le compost ou comme terre pour les fleurs. On va voir. Pour le moment, on expérimente.»   

Huit mois après avoir entrepris le défi zéro déchet, les Laprairiens estiment qu’ils ont encore du chemin à faire.

«On a à faire sur tellement de fronts qu’il faut y aller graduellement, indique Céline Dompierre. On fonctionne beaucoup par essais-erreurs et quand on trouve quelque chose qui nous convient, on le conserve.»

Si l’aventure est un défi d’un an, la tribu compte bien conserver ses bonnes habitudes au-delà du 31 décembre.

Visite d’un dépotoir

L’élément le plus confrontant n’a pas été les montagnes de déchets, raconte le couple. Celui-ci est plutôt tombé en bas de sa chaise en apprenant le nombre de camions qui entrent au dépotoir de Vision Enviro Progressive chaque jour : entre 500 et 700!

«L’entreprise dessert à peine un tiers du Québec, alors imagine ce que la province génère comme déchets. C’est beaucoup trop!» constate M. Simard.

Autre claque: 70% de ce qui est acheminé au plus gros site d’enfouissement du Québec est soit recyclable (30%), soit compostable (40%).

«Juste ça, j’ai eu envie de pleurer, dit Mme Dompierre. On nous a expliqué qu’ils ne peuvent pas faire le tri parce que quand ça arrive au dépotoir, c’est trop tard. Ce qui aurait pu être recyclé est contaminé.»

Malgré tout, le duo a été impressionné de voir que le site de Boisbriand utilise entre autres des procédés pour ne pas contaminer les sols et la nappe phréatique. D’autres mesures comme le compost ou la valorisation du méthane émis par les déchets ont aussi mis un léger baume sur le cœur des visiteurs.

 

La rentrée scolaire, un défi?

Qu’on fait les deux parents pour réduire leur empreinte au maximum tout en procurant à leurs deux enfants le matériel scolaire nécessaire pour la rentrée?

«Plus jeune, j’ai manqué de beaucoup de choses, alors il y a une époque où je faisais de grosses réserves, explique la mère. De feuilles mobiles et des crayons, je ne pense pas devoir en a acheter avant l’université. Sinon, pour les cartables et Duo-Tang, on a pris des choses pas emballées.»

Pour les vêtements de Vincent et Alice, les Dompierre-Simard se sont tournés vers l’Armée du Salut. Avec la modique somme de 4$, Céline a obtenu cinq paires de pantalons en très bon état pour son garçon. Avec 25$, elle a regarni la garde-robe de ses deux enfants.

«Ce n’est pas juste écologique, mais économique!» affirme-t-elle.