Culture

Les lieux industriels et urbains sous l’objectif d’une artiste

le jeudi 14 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 14 septembre 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Stéphanie Cazelais n’aime pas être encloisonnée. Elle se définit comme une touche-à-tout qui s’adonne avec passion à tout ce qu’elle entreprend. L’artiste de Sainte-Catherine présente ses clichés au centre municipal Aimé-Guérin dans le cadre d’une exposition intitulée Des histoires et des perspectives: regard photographique.

Plus d’une vingtaine de photos seront en montre dès le 26 septembre. Des images prises dans la région qui témoignent de la réalité industrielle des lieux. Voies ferrées, bâtiments, wagons et autres attirent irrémédiablement l’œil de Mme Cazelais.

«Plusieurs d’entre elles ont été prises dans le port de Sainte-Catherine. J’aime explorer les structures urbaines, les tunnels, les marques que les gens ont laissées. J’ai de la misère à faire des photos de trains, s’il n’y a pas de graffitis», explique l’artiste.

C’est de manière intuitive que Stéphanie Cazelais saisit l’instant présent.

«Le matin, je me lève et pars en voiture sans savoir où je vais aboutir. Je suis comme le peintre qui va chercher ses couleurs. Et là, c’est comme un éclair, une révélation [quand elle trouve le sujet qu’elle veut photographier]», poursuit-elle.

 

Le besoin de créer

Stéphanie Cazelais s’est adonnée à la photo en noir et blanc à l’adolescence. Elle a redécouvert l’amour de l’image alors qu’elle ressentait un fort besoin de créer. C’est d’abord par la poésie que cette nécessité s’est manifestée il y a une dizaine d’années.

«Pendant deux ou trois ans, j’ai écrit des poèmes sans rien publier. Et puis, plus rien. J’avais toujours ce désir de créer, mais j’en étais incapable», dit-elle.

Elle a trouvé l’inspiration à travers l’ouvrage de Julia Cameron Libérez votre créativité et est retournée, un peu par hasard, à la photographie, il y a environ cinq ans.

«Comme tout le monde, j’ai un iPhone et à un moment donné, j’ai commencé à prendre des photos. J’ai montré mes clichés à mon conjoint et à mon fils qui ont aimé. Ça m’a encouragé. Puis mon chum a acheté un appareil photo», raconte Mme Cazelais.

Si elle se dit fière de présenter son œuvre au public, elle refuse de porter le titre de photographe, tout comme celui d’artiste, même si elle a hérité de sa famille de cette sensibilité pour les arts.

«Je suis une cartésienne au départ. Je suis médecin vétérinaire [elle pratique à La Prairie]. Je suis habituée à penser logique. Je suis aussi une personne passionnée, enflammée, j’aime plein de choses. Si je ne faisais juste que de la médecine vétérinaire, j’étoufferais! C’est trop cérébral! Et l’inverse aussi, si je ne faisais uniquement de la photo. Tout est une question d’équilibre, je ne pourrais pas faire une seule chose», affirme-t-elle.

 

Une belle photo, c’est…

«C’est celle qui est branchée sur mon monde intérieur. Plus on est à l’écoute de notre intuition, plus nos yeux peuvent aller chercher ce qui nous habite», selon Stéphanie Cazelais.

L’exposition Des histoires et des perspectives: regard photographique se termine le 28 novembre.