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COVID-19

Les policiers sont occupés autrement

le jeudi 26 mars 2020
Modifié à 8 h 56 min le 26 mars 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le fait que plus de gens soient à la maison, que les aînés soient confinés et que l’école soit suspendue pour quelque semaines à un impact sur le travail des policiers. Néanmoins, ceux-ci sont aussi occupés que normalement. «Il y a moins d’accidents et de pannes sur les routes parce qu’il y a moins de trafic», admet Geneviève Boudreault, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Roussillon, à la question du Reflet. La criminalité s’en trouve aussi diminuée, comme les vols par effraction dans les propriétés ou les véhicules. «Cependant, on a plus d’appels qu’à l’habitude pour intervenir pour des chicanes ou de la violence», poursuit-elle. Les policiers sont aussi plus fréquemment appelés relativement à des accrochages entre des clients et des commerçants. Des limites d’achat s’appliquant à certains endroits, le ton peut parfois monter. «Notre travail est aussi beaucoup de rassurer les gens. On répond à plusieurs appels de gens inquiets ou qui ont des questionnements juridiques», dit-elle. Ce, en lien avec les recommandations du gouvernement du Québec depuis le début de la crise entourant la COVID-19. Par exemple, une mère qui se demande si elle peut aller mener son enfant chez le père de celui-ci, alors qu’il réside dans une autre région ou si on doit empêcher quelqu’un d’entre chez soi parce que nos grands-parents y vivent. Dans le même ordre d’idées, les policiers ont dû intervenir à près d’une quinzaine de reprises pour disperser des gens, alors que les rassemblements extérieurs et intérieurs sont interdits. «C’est un travail de sensibilisation qu’on fait et les gens sont très compréhensifs, rapporte Mme Boudreault. Ça se passe dans le calme et la courtoisie.»