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Les promoteurs de Square Candiac se placent à l’abri de leurs créanciers

le jeudi 05 décembre 2019
Modifié à 12 h 00 min le 28 janvier 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

À lire aussi Les promoteurs de Square Candiac déboutés en Cour supérieure Sans liquidités pour honorer leurs obligations, les entreprises responsables du développement résidentiel Square Candiac se sont placées à l’abri de leurs créanciers après avoir cumulé des dettes de 23,8 M$. La firme KPMG a été mandatée afin qu’un «plan d’arrangement viable et raisonnable puisse être proposé aux créanciers», selon des documents diffusés par la firme le 2 décembre. Les compagnies à numéro appartenant à Arthur Steckler et Marc-André Nadon, principaux promoteurs du projet de 600 M$, sont les demanderesses dans le dossier. D’après le syndic, les problèmes financiers des deux entreprises s’expliquent par les revenus insuffisants générés depuis le début du chantier du Square Candiac en 2016. «L’objectif était que les ventes de terrains généreraient ensuite des revenus pour financer les étapes ultérieures de Square Candiac, est-il écrit dans le document. Bien que certaines transactions aient été conclues et que d’autres soient en cours, celles-ci n’ont pas généré les flux de trésorerie suffisants pour la poursuite du projet.» KMPG considère qu’il est «dans l’intérêt de toutes les parties intéressées» de se placer sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, puisque les deux entreprises «sont insolvables et incapables de faire honneur à leurs obligations au fur et à mesure de leur échéance». Le syndic estime que le projet du Square Candiac, qui prévoit la construction de 2 000 unités d’habitation, dont la résidence pour aînés, est à un point crucial de son développement. «Bien que certains aspects du projet aient été achevés et que certains lots ont déjà été vendus, une partie importante du développement reste à être terminée et plusieurs terrains et propriétés restent à développer et à vendre», fait valoir le syndic. À ce jour, une résidence pour aînés, Chartwell Le Montcalm, ainsi que plus d’une centaine de maisons de villes notamment, ont été construites et ont accueilli leurs premiers résidents. Réponse de la Ville Selon la liste des créanciers diffusée par KPMG, la compagnie de Arthur Steckler doit 497 000$ à la Ville de Candiac. Invitée à commenter la nouvelle, la Municipalité a indiqué au Reflet qu’elle «voyait d’un bon œil la nomination de la firme KPMG afin de trouver une solution à cette impasse». La Municipalité a déjà prévu investir des millions pour que les résidents du projet soit desservis par des services municipaux. Il est aussi prévu qu’un centre commercial soit démoli pour y aménager une nouvelle rue. Vous avez une question sur un enjeu touchant une municipalité du territoire? Écrivez-nous à l'adresse redactionrf@gravitemedia.com