Sports

Mathieu Darche, un parrain sur mesure pour le hockey scolaire

le mardi 19 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 avril 2016
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Après des mois de travail, l’ex-hockeyeur de la Ligue nationale de hockey, Mathieu Darche, est fier de voir le programme de hockey du Collège Jean de la Mennais à La Prairie prendre forme.

Diplômé d’un prep school américain (Choate Rosemary Hall) et d’une grande université canadienne (McGill), le résident de Candiac accorde beaucoup d’importance à l’éducation et est un excellent porte-parole pour la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS) à laquelle vient d’adhérer le collège privé.

«Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Les chances sont minces de faire la Ligue nationale de hockey et très peu de gens y parviennent. C’est pour ça qu’il faut continuer les études en parallèle», conseille-t-il.

«Et c’est aussi valable pour ceux qui vont chez les pros. Au hockey, la retraite arrive tôt. Si je n’avais pas eu de diplômes, je n’aurais pas la carrière que j’ai présentement», affirme le directeur du développement des affaires et relations publiques chez Delmar international.

Implication

Avec son poste de haute direction et sa carrière d’analyste sportif au Réseau des sports (RDS), Mathieu Darche ne voit pas comment il pourrait trouver le temps de diriger une équipe du Collège Jean de la Mennais.

Malgré un horaire chargé, l’ex-joueur du CH fera quelques apparitions sur la glace et continuera d’épauler le programme.

C’est d’ailleurs lui qui a convaincu le directeur du collège privé, Richard Myre, de s’asseoir avec les dirigeants de la LHPS.

«Pour l’école, il n’était pas question de faire baisser les standards académiques et de compromettre la réputation de l’établissement, raconte-t-il. D’ailleurs, je pense qu’ils ont été rassurés de voir que 80% des questions lors de l’entrevue pour intégrer la ligue portaient sur la réussite scolaire, les politiques de rattrapage, le soutien à l’élève, etc

Possible retour de la LHPS avec Hockey Québec?

Pour M. Darche, les deux associations feront cavalier seul, tant qu’Hockey Québec continuera de voir la LHPS comme un «compétiteur méchant».

Pour le moment, les deux structures peuvent très bien cohabiter et le but n’est pas de nuire à l’entité civile, estime-t-il.

En 2015, Hockey Québec a annoncé que la mise en échec corporelle ne serait plus permise dans les catégories M-15 des ligues scolaires, alors qu’elle demeurerait tolérée dans le réseau civil. Si la LHPS avait accepté cette décision prise de façon unilatérale – sans l’accord du réseau scolaire – un joueur de 13 ou 14 ans de la LHPS et du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) aurait été limité au contact physique, alors que les joueurs bantam AAA auraient continué à appliquer la mise en échec; un non-sens pour la LHPS qui a préféré claquer la porte et rompre son association avec Hockey Québec.

«On essayait de nous faire avaler des arguments complètement absurdes, du genre que le niveau de jeu au civil est plus relevé et donc que les joueurs sont moins vulnérables, déplore M. Darche. La mise en échec, soit on l’abolit partout ou pas du tout. Dans ce contexte-là, c’était évident que c’était pour tirer dans le pied de la LHPS qui connait une progression fulgurante depuis six ans.»

Père de deux enfants fréquentant le collège, il souhaite que le programme de Jean de la Mennais connaisse du succès. Les inscriptions se font sur le site du collège jusqu’au 22 avril.