Culture

Michel Charette heureux aux côtés de Séraphin

le mardi 16 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 février 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Michel Charette avait auditionné pour obtenir le rôle principal de Séraphin dans la série télé Les pays d’en haut. diffusée à Radio-Canada, mais il a presque été soulagé d’apprendre qu’on lui réservait un autre personnage.

«L’audition avait bien été, mais je n’étais pas sûr que c’était pour moi», se remémore le résident de Delson en entrevue avec Le Reflet.

Aujourd’hui, il se réjouit ce que rôle ait été attribué à Vincent Leclerc.

«Il fait vraiment une bonne job», constate l’artiste de 46 ans.

Appelé à donner la réplique lors des auditions à Sarah-Jeanne Labrosse – la seule qui était confirmée dans son rôle (Donalda) –,

le comédien avait néanmoins fait bonne impression, puisqu’on lui a offert de personnifier Ovide Ruisselet. Il s’est vite attaché à son personnage.

«Plus je lisais les textes, plus je découvrais qu’Ovide avait plusieurs couleurs, remarque-t-il. On sent que c’est une pâte molle, qui finit toujours du côté du pouvoir. C’est un peu le têteux de Séraphin.»

Résident de Saint-Adèle où se campe l’histoire de la télésérie, Ovide Ruisselet cumule cinq métiers, soit ceux de maître de poste, de huissier, d’encanteur, de baryton de messe et de maquillon. Curieux, il a souvent le nez dans les affaires des autres.

«Quand j’ai dit à ma mère que j’avais obtenu le rôle d’Ovide Ruisselet, elle a ri et m’a dit: Tu vas être bon là-dedans!» raconte-t-il en riant.

Un été mémorable

Le tournage s’est fait à l’été 2015, en grande partie sur un site qui abrite un village d’antan à Rawdon. L’acteur a pris beaucoup de plaisir à faire partie de cette aventure.

«Le tournage a été extraordinaire. On sentait qu’on tenait quelque chose et la mayonnaise a pogné. On avait aussi bien du fun avec l’équipe technique», dit celui qui n’en était pas à son premier rôle dans une télésérie d’époque. On avait pu le voir notamment dans Blanche, Le sorcier et René Lévesque.

M. Charette ne cache pas qu’il voulait jouer dans ce remake 40 ans plus tard Des belles histoires des pays d’en haut et se retrouver auprès de l’auteur Gilles Desjardins (de la télésérie Mensonges) et du réalisateur Sylvain Archambault.

«L’auteur a su respecter le langage de l’époque, dit-il. Tout ce qui est dit y compris les sacres sont réalistes. On parlait mal. Gilles Desjardins a consulté des dictionnaires et des glossaires de la langue française pour s’en assurer.»

Michel Charette se réjouit que le public soit au rendez-vous. Il n’est pas non plus surpris de constater que les jeunes regardent aussi la télésérie qui fait découvrir la vie des colons des Laurentides dans les années 1880.