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Mitsou Gélinas témoigne de l’art de se réinventer

le jeudi 19 octobre 2017
Modifié à 15 h 17 min le 19 octobre 2017
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Comme Mitsou Gélinas le chantait dans Bye bye mon cowboy, «c’est si dur de tomber si bas quand t’as été si haut». Alors qu’elle se considérait comme une has been à 25 ans, l’artiste aujourd’hui âgée de 47 ans a su rebondir et devenir éventuellement une animatrice et femme d’affaires prospère. Elle s’est exprimée sur l’art de se réinventer à l’occasion de la 2e édition de La RucHe, le mercredi 18 octobre, à La Prairie. L’événement s’adressait aux entreprises de la Montérégie qui désirent perfectionner leur gestion des ressources humaines. Alors qu’elle connaissait un succès international avec ses chansons les plus populaires vers la fin des années 1980, Mitsou était aussi l’objet de moqueries qui lui ont fait mal. «On a critiqué ma voix, mon intelligence, mon physique, dit-elle. Je commençais moi-même à croire ce qu’on disait.» Après avoir lancé six albums en sept ans, elle a fait face à un creux de vague, raconte-t-elle. «J’avais été l’idole d’une génération. Mais à ce moment-là, j’étais dans une panne professionnelle. Le téléphone ne sonnait plus, c’était le néant», raconte-t-elle. L’animatrice a décidé de changer sa façon de voir les choses. «Le meilleur conseil que je peux donner, c’est d’agir pour devenir, affirme-t-elle. Il faut se poser les bonnes questions. Quelle est ma véritable passion? En quoi suis-je différent des autres? Comment je peux me créer un emploi sans attendre d’en avoir un?» Durant cette période, Mitsou a fait la connaissance de Iohann Martin, son conjoint actuel. Le couple a fondé la compagnie Dazmo en 1997 et a créé des trames sonores pour des publicités, des films et des émissions de télévision. L’entreprise est notamment derrière la chanson originale de l’émission Occupation double. «Ça m’a permis de me réaliser dans la chanson, mais différemment», explique-t-elle. Le Groupe Dazmo a pris de l’ampleur et comprend aujourd’hui deux autres entreprises de location de caméras et de studios de tournage. «La plus grande erreur que j’aurais pu commettre aurait été de ne pas faire évoluer mes passions, soutient-elle. Je n’étais peut-être pas la plus qualifiée, mais j’avais du cœur au ventre.» Depuis, elle est notamment devenue animatrice à la radio et à la télévision et directrice du magazine Clin d’œil pendant sept ans. Mission accomplie L’animatrice a compris tout le chemin qu’elle avait parcouru, depuis ses premières chansons à la création de ses entreprises, lors de l’émission Le verdict à Radio-Canada, en 2010. «À la question ‘’Quel est l’aspect de ma carrière le plus marquant?’’, la majorité du public a répondu ma transformation en femme d’affaires, alors que j’étais persuadée qu’il allait dire Bye bye mon cowboy, raconte-t-elle.  Je me suis dit que j’avais accompli mon objectif de me réinventer.»