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Nom recherché pour le lac de la carrière de la briqueterie à La Prairie

le mardi 13 août 2019
Modifié à 13 h 11 min le 13 août 2019
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Les initiateurs du Projet carrière vivante, un regroupement de près de 300 personnes voué à la protection et à la renaturalisation de l’ancienne briqueterie Meridian Brick à La Prairie, invitent les résidents à participer à un sondage. Le but? Trouver un nom au lac de la carrière afin de le soumettre à la Commission de toponymie du Québec. https://www.dailymotion.com/video/x7fxbl5 «Une des manières pour mettre en valeur et protéger l'endroit, c’est de donner un nom au lieu», explique Alain Branchaud, cofondateur avec Andrée Gendron, du regroupement. Selon ce dernier, la Commission de toponymie encourage les initiatives citoyennes visant à nommer des lieux, peu importe que ces endroits soient publics ou privés. «C’est aussi une façon de façonner l’histoire. Nous croyons qu’il s’agit d’une démarche très positive», poursuit le biologiste. Pour faciliter les choix du futur nom du lac, trois suggestions sont proposées sur le site.  
«C’est extraordinaire ce qu’on retrouve à cet endroit. Il y a des oiseaux exotiques, des poissons. C’est un bel environnement à protéger.» - Alain Branchaud, biologiste
  «Nous avons fait un effort important pour les choix. Il fallait que les noms proposés se démarquent des autres noms employés trop fréquemment dans la toponymie québécoise que locale», souligne le Laprairien. Au courant du sondage, une lectrice a suggéré au Reflet de nommer l’endroit le Lac Coupal. «De par son sol argileux, La Prairie est un lieu privilégié pour la fabrication de briques. En 1872, M. Thibodeau commence à exploiter le sol pour faire les premières briques d'argile entièrement fabriquées à la main. En 1877, les frères Coupal achètent la briqueterie et la modernisent en implantant un moule. Cette entreprise artisanale ferme ces portes en 1891 ne pouvant concurrencer avec la première grande industrie de briques fondée en 1890», lit-on dans le document Collection St-Lawrence Brick company Limited que la lectrice a joint dans son message.   Des espèces uniques Au cours de l’entretien, Alain Branchaud a indiqué que le lac de la carrière abritait une faune diversifiée. «On retrouve plusieurs espèces d’oiseaux dont l’aigle-pêcheur, le faucon pèlerin, le limicole et la grande aigrette. Il y a aussi des poissons, dont la tête de boule une des 24 espèces de ménés qu’on du Québec. Les citoyens qui vivent aux alentours de la carrière sont témoins des migrations des bernaches du Canada. Il y a aussi des oies blanches», fait remarquer le biologiste. Il a aussi rappelé que l’état actuel de la carrière fait en sorte que l’endroit constitue l’un des plus gros îlots de chaleur de la région montréalaise. D’où l’intérêt de renaturaliser l’endroit pour en faire un îlot de fraîcheur.   Les trois noms proposés Lac aux aigrettes : La grande aigrette est un oiseau élancé au plumage d’un blanc immaculé et à l’envergure impressionnante. Cet oiseau de la famille des hérons, surtout observé dans la vallée du Saint-Laurent, affectionne les zones humides boisées et les vastes étendues d’eau. Il n’est pas rare de distinguer sa silhouette gracieuse dans le lac de la carrière de La Prairie. La grande aigrette cohabite avec les bernaches, canards colverts, sternes et autres oiseaux de rivage.   Lac aux fossiles : La carrière de La Prairie est faite de roches sédimentaires, de nature très friables qui se détachent facilement en feuillets. Vieux de 450 millions d’années, ces feuillets relatent l’histoire de la vie dans les basses terres du Saint-Laurent autrefois submergées sous la mer. Une multitude de fossiles d’animaux marins de toutes sortes ayant vécu à cette époque géologique lointaine s’y dissimulent. La carrière de La Prairie est d’ailleurs un site fossilifère bien connu des paléontologues qui fait régulièrement l’objet de fouilles.   Lac Pierre-Étienne Fortin : Médecin, homme politique et défenseur de l’environnement avant l’heure, Pierre-Étienne Fortin (1823-1888) est connu pour avoir travaillé à la protection des eaux canadiennes, des pêcheries et des mammifères marins. On lui attribue la découverte du seul poisson unique au Québec, le chevalier cuivré. Un refuge faunique aux rapides de Chambly où cette espèce est menacée se reproduit porte son nom. Aucun lieu n’évoque sa mémoire à La Prairie, la ville où il a vécu une partie de sa vie. Pour voter on doit se