Opinion

Prélude à l'été

le mercredi 17 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 17 mai 2017
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Voici le billet d'humeur du 24 mai 2017 d'Hélène Gingras, chef de contenu des hebdos Le Reflet et Coup d'oeil.

Avez-vous mis le nez dehors récemment?

Au retour du travail, lundi, je suis allée prendre une marche. Au lieu de faire du vélo. Parce qu'il était tombé une petite averse un peu plus tôt. Et que je ne voulais pas rouler dans des flaques d'eau.

J'avais aussi envie d’une activité tranquille. Bref, pour pleins de raisons, j'ai choisi d'aller marcher. Et je ne le regrette pas un seul instant. 

J'en ai eu pour tous mes sens. D'abord, j'ai eu l'impression de repartir à la découverte de mon quartier. Après un hiver où la neige monotonisait le paysage. (Je sais que le verbe monotone n'existe pas, mais ça me semble ça illustre bien ce que je veux dire.) 

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'avais marché dans ce petit parc au bord de l'eau. Redécouvrant le débit du courant. La beauté des canards un peu farouches. De l'herbe longue. C’était magnifique. Je me sentais en voyage à deux pas de la maison. Je me suis surprise à prendre des photos avec mon iPhone. Et à regretter de ne pas fréquenter ce parc plus souvent.

La soirée était douce. Pas trop chaude, pas trop froide. Une température idéale pour se prélasser dehors.

À mon retour à la maison, j'ai été frappée par la beauté des nuages vieux rose et mauve. Qui semblaient stagner dans le ciel pour que je ne les rate pas. J'en ai profité. Assise quelques minutes sur le balcon avant. Chose que je fais rarement.

Mon nez de chien en a aussi eu pour son argent pendant ma marche. L'averse tombée plus tôt avait concentré les odeurs de fleurs et de plantes. En plus, c'est le temps de la floraison. Il suffisait que je passe devant une maison pour que je me retourne, happée par les arômes d'un pommetier ou d'un autre arbre en fleurs. Je regrette de ne pas pouvoir nommer précisément les espèces. Ou d’avoir un ami horticulteur avec qui me promener. Pour pouvoir mieux identifier chaque arbre et son arôme à ce temps-ci de l'année.

Je vous raconte tout ça comme si j’avais été en transe pendant ma marche. Or, c’est seulement en mettant le pied dans la maison que j’ai dit: «Wow! Quelle belle marche! Quelle belle soirée!» Qui restera dans mes souvenirs. Comme le début de l’été 2017.