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Référendum de 1995: soirée «extrêmement décevante» pour le Oui

le vendredi 30 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 30 octobre 2015

Vingt ans après le référendum du 30 octobre 1995, le responsable des communications pour le comité du Oui dans La Prairie, Serge Geoffrion, se souvient de cette soirée comme d’un événement «extrêmement décevant».

«Il y avait une telle mobilisation dans le comté que si tout le Québec avait voté dans le même sens que La Prairie, on aurait aujourd’hui un pays», affirme le Laprairien.

«Tous les sondages nous donnaient gagnants. La campagne s’était très bien passée, alors c’est sûr que ç’a été une déception immense», complète-t-il.

Rappelons que le comité du Oui avait récolté 60,01% contre 39,09% pour le Non dans cette circonscription qui regroupait Candiac, Delson, La Prairie, Saint-Constant, Sainte-Catherine, Saint-Philippe et Saint-Mathieu.

Malgré l’écart dans les résultats, l’indépendantiste dit qu’il n’y a pas eu d’animosité et que les relations sont demeurées cordiales entre les deux camps au lendemain de l’événement.

Si on met de côté la défaite, M. Geoffrion se réjouit que le référendum ait été un exercice démocratique extraordinaire avec un taux de participation inégalé d’un peu plus de 95%.

Encore de l’espoir

Désormais attaché politique du député péquiste et ex-bloquiste Maka Kotto, M. Geoffrion est d’avis que l’effervescence et l’engouement qu’il y a eu autour de la cause souverainiste en 1995 peuvent renaître.

«Deux ans avant le référendum, l’appui à la souveraineté n’était pas non plus très fort, se souvient M. Geoffrion. C’est à la suite de l’accord du lac Meech que la cause a repris du galon. Quelque chose comme ça pourrait toujours se reproduire.»

Or, le militant péquiste reconnaît qu’il faut peut-être aussi parler de cet enjeu d’une façon différente.

«On a perdu de gros joueurs comme M. Parizeau, mais il y a d’autres générations qui poussent en ce sens et un chef, Pierre Karl Péladeau, qui est résolument tourné vers cet objectif, alors j’ai espoir.»

Au moment de mettre sous presse, le Journal n’avait pas réussi à s’entretenir avec un membre du camp du Non.