Société

Un chien Mira fait la différence pour un adolescent autiste

le vendredi 05 avril 2019
Modifié à 11 h 46 min le 06 mai 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La vie d’un garçon autiste de 14 ans a complètement changé il y a 6 ans, quand Pixel, une chienne Mira, est entrée dans sa vie. En plus d’aider William, l’animal permet de sensibiliser les gens qui le côtoient et ses camarades de classe.

Michele Cave, maman de l’adolescent, explique que la femelle de 7 ans et demi le calme beaucoup et qu’elle agit comme «un aimant social».

«William est dans sa bulle et parle peu même s’il est super heureux. Quand Pixel est à ses côtés, les gens vont vers lui», dit-elle.

La Candiacoise ajoute que son fils a aussi moins de tics associés au trouble du spectre de l’autisme, car il se concentre sur son chien. L’animal a commencé à l’accompagner à l’école secondaire Fernand-Seguin à Candiac, l’année dernière. L’adolescent est dans une classe adaptée et son chien est avec lui tous les après-midis.

«Quand William a eu Pixel, il était en 2e année. Il était trop jeune pour contrôler un chien à temps plein», explique Mme Cave.

Il a dû passer des tests chez Mira pour que l’animal puisse s’intégrer à sa routine scolaire.

Sensibilisation

La mère de William et de deux autres enfants est photographe. Le 2 avril, journée mondiale de l’autisme, elle a pris une photo symbolique.

«Je voulais montrer en image que même si William est autiste, il est bien entouré.»

-Michele Cave

Sur le cliché qu’elle a partagé au Reflet, on voit ses trois enfants dos à la caméra et habillés en bleu, couleur associée à l’autisme, qui enlacent Pixel, alors que la chienne regarde l’objectif. À son avis, le 2 avril doit servir davantage à discuter de l’autisme, notamment dans les écoles et pas «juste à porter du bleu».

«À Noël, on dit aux enfants de s’habiller en rouge. Ce serait bien que ce soit la même chose pour qu’ils s’habillent en bleu le 2 avril et qu’ils comprennent pourquoi», soutient-t-elle.

Elle ajoute que c’est encore difficile dans les établissements scolaires, car «les élèves autistes sont encore fréquemment intégrés dans des classes régulières».

«Le mot autiste est utilisé comme une insulte chez les jeunes. Le frère de William entend ça souvent et ça lui brise le cœur», laisse-t-elle savoir.

La maman constate tout de même que, depuis un an, la présence de Pixel déclenche des discussions, car les gens posent des questions.

«Ils sont de plus en plus ouverts, affirme Mme Cave. Quand je vais à l’épicerie et que William fait des bruits et que les gens voient qu’il est accompagné d’un chien Mira, ils comprennent et ça me rassure beaucoup quand je les laisse se promener.»  

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