Actualités

Un petit kiosque qui abrite les grands noms du fromage

le mardi 26 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 26 mai 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le petit kiosque de la Fromagerie Edel Weisz au Marché des jardiniers à La Prairie est un secret de moins en moins bien gardé, au plus grand bonheur des amateurs.

Le personnage des publicités portant sur les fromages d’ici aurait tout intérêt à aller y faire un tour pour découvrir tout l’éventail québécois. Il cesserait de croire que les fromagers de la Belle province se comptent sur les doigts d’une main. Il verrait aussi que d’autres pays sont également doués.

«Je tiens de 150 à 200 sortes de fromages», explique la propriétaire Jocelyne Weisz qui entreprend sa 7e année à ce petit marché en plein air du chemin de Saint-Jean.

«Je suis une passionnée et surtout une épicurienne», ajoute-t-elle. Entrepreneure dans l’âme, la Candiacoise trouvait qu’il manquait de choix de fromages dans la région et son amour l’a amenée à développer une expertise.

Des produits rares

En ce début de saison, Mme Weisz est gênée que son comptoir ne soit pas débordant ni aussi bien disposé que lorsque l’été bat son plein. Pourtant, elle n’a pas à rougir considérant sa notoriété grandissante.

Cette année, la compagnie Agropur l’a choisie pour qu’elle vende le fromage Le Frère Alphonse d’Oka. En Montérégie, on compte moins d’une dizaine de distributeurs.

«Il est disponible seulement en boutiques et non dans les grandes chaînes», précise Hélène Rivard, adjointe de direction au marketing chez Agropur qui le produit.

Autre rare produit à la fromagerie Edel Weisz: le Zacharie Cloutier que Mme Weisz a commandé l’automne passé pour s’assurer qu’on lui garde quelques meules pour sa saison.

«Il s’en produit très peu l’été, relate-t-elle. Il est donc difficile à avoir.»

À chacun son étiquette

La fleur de Weedon, le cheddar de l’île aux Grues, le Tomme de Kamouraska et bien d’autres fromages québécois côtoient l’Abondance (France) et le Maréchal (Suisse), entre autres.  Difficile pour le client de s’y retrouver? Non, grâce aux étiquettes bleues ou vertes, il voit du premier coup d’œil s’il s’agit d’un fromage québécois ou international. S’il s’y attarde, il y trouvera le pays producteur, le nombre de matières grasses, le type d’animal (de vache, de brebis) et sa méthode de fabrication (pasteurisé, cru).

«C’est notre point fort l’étiquetage», affirme Mme Weisz.

Plats maison

Offrir ce qu’il y a de meilleur semble être la devise de la propriétaire de celle qui a opéré autrefois le resto La petite maison de La Prairie. En plus de fromages, elle vend le pain de l’Amour du pain, un boulanger artisanal de Boucherville décoré du titre du meilleur au Québec.

Quant aux plats (tulipes aux légumes, pâtés au saumon, tartes aux tomates) et desserts (carrés aux dates, tartes au sucre, gâteaux), tout est fait maison dans la cuisine de l’arrière boutique.

«J’aime rehausser les plats cuisinés et je n’utilise jamais aucun produit chimique», explique celle qui a souvent le nez dans une recette. Elle achète même ses ingrédients (fruits et légumes) directement au marché auprès de ses voisins.

Conseils fromagers

Il faut éviter d’acheter les fromages précoupés et déjà emballés dans de la pellicule de plastique (de type Saran Wrap).

«Le plastique, surtout s’il prend la chaleur, altère le goût du fromage, et ce n’est pas bon pour la santé», mentionne Jocelyne Weisz, propriétaire de la Fromagerie Edel Weisz.

Pour conserver un fromage, il faut l’emballer dans un papier de type parchemin, le placer sous une cloche (un plat de type Tupperware peut faire l’affaire). C’est d’autant plus important s’il s’agit d’un fromage de chèvre. Celui-ci pourrait développer des bactéries nocives pour la santé dans une pellicule de plastique «parce qu’il s’amoniaque dans un milieu anaérobique (sans dioxygène)», rapporte-t-elle.