Faits divers

Un Saint-Philippien accuse son ex de lui avoir extorqué 250 000$

le vendredi 26 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 26 juin 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Un résident de Saint-Philippe ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) poursuit son ex et son nouveau conjoint parce que ceux-ci auraient profité de sa vulnérabilité pour lui extorquer plus de 250 000$.

MISE À JOUR François Bineau a été en partie débouté en cour, d’après le jugement rendu oralement au palais de justice de Longueuil, le 28 avril.  

Selon la requête introductive d’instance déposée à la Cour de Longueuil le 5 mai, le couple aurait tiré avantage de la condition médicale de François Bineau pour lui soutirer de l’argent à répétition pendant un an et demi.

«Les défendeurs (Michel O’Gleman et Monia Dubois) connaissaient la situation financière du demandeur et le fait que celui-ci ait reçu un héritage important à la suite du décès de son père», étaye le cabinet Dufour, Mottet Avocats dans la poursuite.

Demandes fréquentes

Le 20 janvier 2013, M. Bineau effectue un premier prêt de 5 000$ à Mme Dubois et son conjoint, selon le document déposé à la cour.

Ceux-ci lui promettent de le rembourser lors de la vente de leur résidence, une propriété à Saint-Jean-sur-Richelieu évaluée à 428 700$ au dernier rôle d’évaluation. Sur le marché durant un an et demi, la maison ne s’est jamais vendue.

Par la suite, d’autres demandes de prêts seront formulées par M. O’Gleman, toujours avec une promesse de remboursement.

D’ailleurs, le Saint-Philippien demandait au défendeur qu’il signe des reconnaissances de dette afin d’éviter toute ambiguïté quant aux sommes lui étant dues. Le 22 août 2014, M. O’Gleman a reconnu devoir 267 678, 37$ à l’ex de sa conjointe. Ces documents ont été déposés en preuve.

Une relation de confiance

«En faisant jouer à la fois le caractère temporaire des prêts, leurs besoins urgents, leur longue relation et le lien de confiance existant», les défendeurs ont progressivement amené M. Bineau à leur prêter des sommes considérables, exposent l’avocat attitré au dossier.

François Bineau et Monia Dubois ont été en couple pendant environ trois ans. Ils ont eu un enfant ensemble.

Depuis une vingtaine d’années, les deux parties entretiennent de bonnes relations. Selon une source près du dossier, le couple aurait même été très présent pour le demandeur lorsqu’il a fait son AVC en 2011.

Les séquelles de l’AVC rendent le Saint-Philippien inapte au travail. Cet accident a aussi affecté de façon importante «sa capacité à mémoriser les événements», peut-on lire dans le document légal.

M. Bineau avait accordé une entrevue au Reflet, mais a demandé à ne pas être cité après avoir discuté avec son avocat. Il n’a pas été possible de joindre le couple impliqué dans le litige.