Art de vivre

Un YouTubeur de La Prairie fait rêver les internautes

le mercredi 08 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 08 juin 2016
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

En 2016, Guillaume Duranceau Thibert a lancé sa chaîne YouTube, Guillaume sans destination. Comme le globe-trotter de La Prairie part chaque hiver à la conquête du monde, il joint désormais l’utile à l’agréable en diffusant des capsules de ses périples.

À 28 ans, le voyageur compte déjà 50 étampes dans son passeport. La piqûre, il l’a eue à 17 ans lors d’un périple au Pérou et en Bolivie.

«J’adore mon travail, mais chaque pot de fleurs que je vends durant l’été est un pas de plus vers une nouvelle destination», dit le concepteur floral qui œuvre au sein de l’entreprise familiale, Les Jardins de Louise.

«Le voyage fait désormais partie de mon mode de vie, poursuit-il. Les gens me disent d’en profiter tandis que je suis jeune, mais je ne compte pas m’arrêter. C’est rendu une drogue!»

Trouver le bon équilibre

Au début, Duranceau Thibert était enthousiaste à l’idée de faire rêver les internautes avec ses vidéos, mais avait peur de ne plus être capable de vivre le moment présent.

«J’ai eu de la misère à trouver mon rythme, mais maintenant, je crois avoir trouvé le bon dosage», fait-il savoir.

En plus de cette quête d’équilibre, le YouTubeur partait aussi de loin côté technologies, lui qui se dit «archi nul» avec les nouveaux modes de diffusion.

«J’ai appris à faire du montage sur un iPad en deux, trois jours, et Goji (une entreprise qui se spécialise dans la croissance des audiences et le multiplateforme) m’a donné quelques trucs pour mettre tout ça en place», explique-t-il.

Sans destination

Cet hiver, Guillaume a mis le cap sur la Suède dans le but de surprendre un ami rencontré au Laos il y a quelques années. Après cette escapade, il s’est envolé pour Bangkok et s’est ensuite retrouvé à rouler vers le Cambodge en moto. L’objectif? Aller sillonner un chemin de fer désaffecté sur une plate-forme en bambou.

«Je suis vraiment poche pour l’organisation, alors je pars souvent pour une première destination en ne sachant pas trop ce que je vais faire ensuite, dit-il. La plate-forme de bambou, c’est un ami qui m’en avait parlé et comme j’aime sortir des sentiers battus, j’ai décidé d’y aller.»

Comme il parcourt le monde depuis de nombreuses années, le voyageur s’est développé un réseau de contacts assez impressionnant. Assez qu’il n’a pas plus besoin de se faire de soucis quant aux personnes qui l’accompagneront.

En mars, il a d’ailleurs rejoint Lydiane St-Onge, la blogueuse derrière la page Facebook Lydiane autour du monde, à Oman au Moyen-Orient.

«Je la suivais sur les réseaux sociaux depuis 2 ans et je lui ai proposé qu’on se rencontre quelque part. Elle allait à Oman et j’ai suivi, dit-il. Aussi simple que ça.»

Même s’il est de retour au Québec, Guillaume Duranceau Thibert continue d’alimenter sa chaîne avec des moments inédits.

 

Questions en rafale

Sa destination coup de cœur?

J’aime beaucoup l’Asie où je suis allé souvent. J’ai aussi fait une ride de Jeep mémorable aux Philippines, un archipel de 7000 îles.

La plus belle plage?

Je suis partagé entre les Philippes, pour le calme et la sérénité, et le Sri Lanka, pour le paysage paradisiaque.

L’endroit où il a eu son plus gros choc culturel?

En Inde. Je suis allé en 2010 et quand tu arrives là, c’est comme si tu débarquais sur une autre planète. Tu n’as comme pas le choix de te déprogrammer parce que tu vois des choses confrontantes (des gens se faire brûler sur un bûcher près du Gange, par exemple) que tu n’as jamais vu de ta vie.

La chose la plus inusitée qu’il a faite?

À Bangkok, il y a 4 ans, j’ai acheté un tuk-tuk (tricycle motorisé servant généralement de taxi) que j’ai pimpé et j’ai fait le tour de l’Asie du Sud-est avec. Sur 3000 km, il m’en ai arrivé des affaires avec ça, mais je l’ai encore! Il est stationné chez un ami.  

Sa prochaine destination?

Je la garde secrète pour l’instant.