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VIDÉO - Sans convention collective, les cols bleus et blancs de Candiac manifestent

le jeudi 26 novembre 2020
Modifié à 10 h 48 min le 30 novembre 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Sans convention collective depuis deux ans, les quelque 110 cols bleus et cols blancs de la Ville de Candiac ont défilé dans un secteur de la municipalité «pour faire connaître leur mécontentement face aux offres de leur employeur» le mercredi 25 novembre, vers 18h. https://www.dailymotion.com/video/x7xq83u Pancarte à la main, le cortège a déambulé sur une partie du boul. Jean-Leman, avant de se diriger dans le secteur de la place Chambord. La conseillère syndicale Marie-Claude Lessard, du Syndicat canadien de la fonction publique, fait savoir que la manifestation de moins d’une heure s’est déroulée pacifiquement. «Elle s’inscrit dans nos moyens de pression que nous tenons depuis quelques semaines. Nous avons installé des pancartes dans la ville pour informer la population, par exemple, détaille celle qui assure qu’aucune action du syndicat n’affecte les services offerts. Notre but n’est pas de prendre la population en otage». Les deux groupes se sont dotés de moyens de pression à la fin de l’année 2019, puis en janvier dernier, au terme de votes syndicaux. Salaire et statut D’après Mme Lessard, le nœud du conflit demeure le salaire. Les employés se disent victimes d’une iniquité à ce niveau, en regard de celui des cadres et élus, «en hausse dans les dernières années».
«Ils méritent d’être considérés de la même façon que les cadres et élus de la Ville de Candiac.» -Marie-Claude Lessard, conseillère syndicale
«C’est normal que les employés veuillent aussi une augmentation», soutient leur conseillère syndicale. Aussi, les cols bleus surnuméraires, dont certains sont à l’emploi de la Ville depuis 10 ans, revendiquent un statut permanent ou régulier saisonnier, ajoute Mme Lessard qui dénonce «ce non-sens». Néanmoins, le syndicat garde espoir de régler le dossier d’ici la fin de l’année, alors que deux séances de négociations sont prévues à l’horaire, soit le 3 décembre pour les cols blancs, puis le 9 décembre pour les cols bleus. Ils doivent déposer des contre-offres à la Ville à ce moment, a fait savoir cette dernière au Reflet. Le climat respectueux entre l’employeur et ses employés favorise les discussions, affirme la conseillère syndicale. Pourtant, le slogan scandé par les manifestants et affiché sur les pancartes dans la ville traite d’une «époque révolue et d’un respect perdu». Pour illustrer son propros, Mme Lessard souligne les avancées obtenues en marge de la COVID-19. «Nous avons travaillé avec la Ville pour trouver des solutions imaginatives qui assuraient la sécurité des employés et pour changer des clauses à la convention collective pendant cette situation», explique-t-elle. Mme Lessard ajoute qu’en temps normal, les conflits se règlent avec des lettres d’entente plutôt que des griefs à Candiac, signe de la qualité des relations entre les parties. La Ville de Candiac s'abstient de commenter le dossier, étant donné que les négociations sont en cours.