Actualités
post-format-video
COVID-19

VIDÉOS - Au cœur de la vaccination à la clinique de Candiac

le mercredi 10 mars 2021
Modifié à 14 h 17 min le 10 mars 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Le personnel et les responsables à la clinique de vaccination de Candiac sont tout sourires. L’émotion est palpable, a pu constaté Le Reflet lors de sa visite des installations, où chaque mouvement est chorégraphié pour «le dernier assaut contre la COVID-19».  À LIRE AUSSI: VIDÉO - Ils sont comblés d’être vaccinés https://www.dailymotion.com/video/x7zty3c Dans un bâtiment d’envergure choisi pour sa superficie et sa localisation centrale dans la région, 6 stations d’îlots sont installées, contenant chacune 10 cellules, pour un total de 60 postes de vaccination. La clinique a ouvert ses portes le 15 janvier. Les professionnels de la santé prioritaires ont d’abord été vaccinés. Puis, depuis mars, c’est au tour des personnes âgées de 75 ans et plus. Chaque détail est pensé, explique Christine Champagne, chef de sites à haut volume dans le cadre de la vaccination, qui décrit le processus comme une chorégraphie. Celle-ci a été simulée, pratiquée et ajustée, fait-elle savoir. Chaque jour, la «performance» est évaluée sur les lieux. Mme Champagne affirme avoir été inspirée de voir les premiers membres du grand public entrer à la clinique lundi dernier. «Ils sont contents et excités. C’est leur passeport pour une vie normale, leur espoir. Ils ont hâte de serrer leurs enfants dans leurs bras en toute sécurité», ajoute-t-elle. Les individus qui se présentent aux portes surveillées par des gardiens de sécurité se désinfectent les mains et mettent un nouveau masque, puis sont dirigés vers une ligne qui les guidera à une cellule de vaccination numérotée et ayant son code de couleur indiqué sur des pastilles géantes. Des questions d’usage sont posées, les mains sont désinfectées à nouveau, puis les usagers sont installés. Ils enlèvent leur manteau et dénudent leur bras avec leur carte d’assurance maladie en main. Un évaluateur, rôle dédié à des infirmières, sages-femmes, médecins ou pharmaciens, sont présents pour «donner le sceau à la vaccination» afin de composer avec des individus qui sont, par exemple, immunodéprimés, soit avec un système immunitaire affaibli, ou qui prennent des anticoagulants. L’injecteur fait ensuite son travail. L’usager doit attendre 15 minutes et reçoit sa preuve de vaccination avant de quitter. Après 30 minutes, les gens sortent avec une première dose du vaccin Pfizer administrée. La deuxième est déjà prévue pour juin.
«C’est tellement inspirant de voir les gens quand ils arrivent. Ils attendaient cela depuis longtemps!» -Christine Champagne, chef des sites de vaccination
Doses Sophie Leduc, coordonnatrice des cliniques de vaccination en Montérégie-Ouest, fait savoir que l’objectif est d’injecter la première dose à 120 patients à l’heure quotidiennement. Outre l’administration, l’organisation comprend également l’entreposage et la préparation des doses. Celles-ci sont conservés dans un réfrigérateur tempéré à -77 degrés Celsius. [caption id="attachment_105268" align="alignnone" width="444"] Photo: Le Reflet - Denis Germain[/caption] Un gardien de sécurité veille dans la salle où il se trouve 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Chaque fiole, qui doit être décongelée et diluée chaque jour, contient 6 doses du vaccin, explique Mme Champagne. Du personnel est formé pour préparer chaque seringue adéquatement. Entre 25 et 30 employés à pleine capacité sont présents sur le site qui opère de midi à 20h, ou de 9h à 17h, chaque jour. De physiothérapeute à injectrice https://www.dailymotion.com/video/x7ztxyn Marie-Claude Caza, physiothérapeute retraitée, fait partie du personnel qui administre le vaccin. Elle s’est portée volontaire pour faire sa part, dit-elle. «C’était pour donner un petit peu de lousse aux infirmiers et infirmières, qui, comme on sait, sont vraiment très occupés depuis le début de la pandémie. En donnant mon nom, on peut les libérer puisqu’on a besoin d’eux dans les centres hospitaliers», convient-elle. Mme Caza a suivi une formation pour injecter le vaccin et préparer les doses. Elle ne cache pas le stress qu’elle ressentait d’occuper ce rôle, mais la préparation et la pratique l’ont rassurée. Au final, elle se sent «très valorisée». «Tout le monde qui se présente ici est tellement heureux et reconnaissant. C’est juste du positif», conclut-elle en incitant ceux qui le peuvent à contribuer. Adaptation Le personnel doit s’adapter chaque jour selon le nombre de doses envoyées. La semaine dernière par exemple, cela se chiffrait à 700. Néanmoins, la clinique a été en pause durant environ un mois lorsque la livraison a été stoppée. La «chorégraphie» est également ajustée quand l’équipe réalise qu’elle peut sauver du temps, puisque chaque seconde compte, selon Mme Champagne.