10 questions à Marika Guay, éliminée à Survivor Québec

Marika Guay a été la 7e personne éliminée, non sans surprise, au jour 18 de l’émission de téléréalité. Survivor Québec. Le Soleil de Châteauguay s’est entretenu avec la Châteauguoise d’origine.

Es-tu déçue que ton plan de mettre dehors Jean-Junior n’ait pas fonctionné ?

C’est sûr que je suis déçue. Joël, Sandrine et moi avions une bonne alliance et nous voulions casser le duo J-J et Chris, qui était fort. J’attendais l’opportunité parfaite pour agir et je pensais que c’était le bon moment [le soir où c’est plutôt elle qui a été éliminée].

Que penses-tu du jeu de Karine qui t’a trahie, toi qui espérais une alliance féminine ?

Elle a un jeu plus agressif et plus individuel; elle joue pour elle. C’est un peu ça Survivor, et c’est correct. Les liens qu’elle avait créés avec Martine et Maryse sont tombés à l’eau. Mais je suis surprise qu’elle n’ait pas respecté le plan.  

Jean-Junior t’a reproché ton manque de loyauté dans l’alliance. Qu’en penses-tu ?

S’il peut me reprocher mon manque de loyauté, moi je peux lui reprocher sa paranoïa. Au début, j’étais sans cesse loyale et il n’arrêtait pas de me dire qu’il ne savait pas s’il pouvait compter sur moi. À force de se le faire dire, ça sème un doute. En même temps, il reconnaissait que j’étais une joueuse forte dans les épreuves et lui aussi était un gros joueur.  

Est-ce que c’était plus difficile que tu pensais ?

Je suis sortie souvent de ma zone de confort dans la vie et j’étais bien outillée pour cette aventure. Sur les plans physique et mental, ça se passait bien. C’est plus au niveau émotionnel que j’ai trouvé ça plus difficile. C’était constamment un combat entre la stratégie et qui je voulais garder dans le jeu. C’est difficile d’éliminer des gens avec qui tu as des affinités. C’est un aspect qui est sous-estimé quand on regarde l’émission et qu’on ne le vit pas.  

Que changerais-tu si tu pouvais revenir en arrière ?

Honnêtement, rien. Quand tu es sur place, tu fais avec ce que tu as. C’est ta perception des choses qui compte. N’empêche que si j’avais pu changer une chose, j’aurais redoublé d’efforts pour bâtir des liens forts avec Karine. C’était difficile parce que je jouais un double jeu [avec les hommes et les femmes] et que je devais faire les choses en cachette pour que personne ne se doute de quelque chose.

As-tu découvert des aspects de ta personnalité avec cette expérience ?

J’ai découvert que je suis beaucoup plus proche de mes émotions que je le pensais et que je suis très empathique. J’ai aussi besoin du minimum pour être bien. Ça ne me dérangeait pas de manger seulement du riz, et je dormais bien même malgré le confort minimum. Côté ennui, ça s’est bien passé aussi parce que comme j’ai vécu cinq ans aux États-Unis et en France [pour ses études et sa carrière de joueuse de soccer], je suis habituée aux relations à distance. La seule chose qui me manquait, c’est d’avoir un proche de confiance à qui me confier par rapport au jeu.

Regardes-tu les épisodes? Tu en penses quoi ?

Je suis contente de pouvoir mieux connaître les joueurs de Kalooban [l’autre tribu]. De mon côté, je n’apprends pas tant cependant, mais je réalise que j’avais une bonne lecture du jeu.

Ton idée sur l’expulsion de P-A ? (Question d’une lectrice du Soleil de Châteauguay)

Ça s’est passé après que je suis sortie du jeu, mais je ne peux pas en parler parce que j’ai signé une entente de confidentialité.

Est-ce que tu le referais ?

À 100% demain matin! J’ai adoré l’expérience, c’était au-delà de mes attentes.

Comment se passe le retour à la vie normale ?

Il y a eu une petite période de transition, mais ça se passe bien. Les gens me reconnaissent parfois et viennent m’aborder. J’ai aussi donné des conférences dans des écoles. J’aime parler de mon expérience.