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Le tribunal baisse une évaluation municipale de près de 100 000 $

le jeudi 29 mars 2018
Modifié à 14 h 11 min le 29 mars 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Pierre Robillard contestait l’évaluation municipale de 436 700$ de sa maison située sur l’avenue d’Adélaïde à Candiac. Devant le refus de l’évaluateur de revoir celle-ci à la baisse, le plaignant a porté le dossier devant la Section des affaires immobilières du Tribunal administratif du Québec. Celui-ci a tranché en sa faveur. La valeur réelle de la demeure a ainsi été fixée par le juge Daniel Côté à 341 000$, ce qui représente une baisse de 95 700$. Des failles ont entre autres été soulevées dans l’analyse de la valeur du terrain. «Le tribunal note une lacune quant à l’analyse de l’impact des lignes à haute tension et des nuisances énumérées à proximité (présence et activité du dépôt de matériaux secs et le parc industriel de La Prairie comme voisinage arrière)», est-il indiqué dans le jugement. L’analyse de la moins-value du terrain de l’immeuble est également erronément basée sur la vente d’une propriété qui, bien que similaire à la maison de M. Robillard, n’englobe pas les mêmes contraintes. De plus, le tribunal affirme que le relevé de l’immeuble sur lequel repose la méthode de parité «manque de rigueur». Le document indique que la maison de M. Robillard n’a qu’une seule salle de bain alors qu’il y en a deux. De plus, le relevé stipule qu’elle a été rénovée en 2003 alors que les deux salles de bain datent de 1982. Remboursement de taxes Comme les modifications de l’évaluation sont rétroactives au 1er janvier 2016, M. Robillard a reçu un remboursement de taxes de près de 2 000$, soit 650$ par année, pour 2016, 2017 et 2018. Ce montant exclut les taxes scolaires. «Je suis satisfait du résultat, a fait savoir le résident de Candiac. Fermez le centre de tri et ça va me faire plaisir de payer des taxes.» Selon le résident de l’avenue d’Adélaïde, certaines personnes se réjouissent d’une évaluation élevée de leur demeure parce qu’elles pensent à une vente future. «Mais les acheteurs ne sont pas dupes, dit-il. Ils voient bien que la maison ne vaut pas ça et on est tenu de tout déclarer.» À lire aussi: Des citoyens critiquent l'évaluation de leur maison Un rôle foncier représentatif su marché à Candiac, selon l'évaluateur  L'évaluation foncière devenue inutile?