Sports

François Martel courra 250 km dans le désert

le jeudi 08 juillet 2021
Modifié à 15 h 39 min le 08 juillet 2021
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

François Martel lors de son périple en Argentine (Photo Le Reflet - Archives)

À 63 ans, François Martel ne laisse pas l’âge l’arrêter dans ses aventures. Il se prépare à courir le Marathon des sables de 250 km dans le désert du Sahara, du 25 mars au 4 avril 2022.

«C’est un des marathons les plus spéciaux à vivre», lance celui qui n’en est pas à son premier.

Celui de Paris en France, deux fois, et celui de Séville en Espagne, une fois, figurent à son palmarès. Il a aussi complété plusieurs autres demi-marathons, notamment en Jamaïque.

L’idée de se lancer dans le désert, en revanche, remonte à il y a 5 ans lors d’une expédition au mont Aconcagua en Argentine. Même s’il venait tout juste de gravir la 2e montagne la plus élevée après l’Everest, il voulait expérimenter quelque chose de différent.

«Je recherchais une expérience qui allait me donner de l’adrénaline. C’est un défi personnel pour moi. Ça demande autant un effort physique que mental. À bout de souffle dans la chaleur, tu dois trouver la motivation pour continuer» raconte celui que l’on surnomme «Monsieur Tomate», vue sa profession de cultivateur et sa présence au Marché des jardiniers à La Prairie.

L’épreuve est divisée en trois parties, soit trois courses de 30 km, une course pendant la nuit de 80 km et un dernier marathon de 42 km. L’accomplir demandera un entraînement rigoureux, convient M. Martel, qui travaille à développer son endurance. Il porte sur lui entre autres son sac à dos, son sac de couchage, sa gourde et ses bottines spéciales lorsqu’il court, pour simuler le poids avec lequel il devra composer pendant le parcours.  

«Déjà en partant, je marche entre 25 et 30 kilomètres par jour en travaillant au Marché des jardiniers, dit-il en ricanant. Au mois de novembre, je vais avoir un entraînement plus régulier et je vais marcher et courir 20 km par jour en portant 22 kg d’équipement.»

Étonnamment, le participant mentionne que le climat du Québec est favorable pour se préparer en vue d’une épreuve dans le désert.

«S’entraîner dans la neige collante et lourde, ça endurcit la force des jambes. Arrivé dans le sable, on se sent beaucoup plus léger pendant la course», renchérit-il.

Le Candiacois d’origine qui réside désormais à Saint-Jean-sur-Richelieu trouve une motivation supplémentaire dans la présence de Québécois qui participeront avec lui à cet événement, ajoute-t-il.

De plus, il souhaite amasser 10 000$ en marge de la course au profit de la Fondation François Martel qui soutient la cause de l’autisme.

Un prochain voyage?

Sa destination de rêve se trouve néanmoins en Russie, où se déroule le marathon du lac Baïkal, confie l’athlète.  

«C’est un marathon qui sort de l’ordinaire, car il se passe sur la glace. Il s’agit du 6e plus grand lac au monde», explique M. Martel.

Un festival pour soutenir l’autisme.

L’épreuve du Sahara n’est pas la seule activité de financement à laquelle M. Martel participe. Cet été, il organise la 3e édition du Festival de musique pour l’autisme au Bistro du Marché des jardiniers. Les détenteurs de billets pourront entendre la musique des années Cat Stevens ainsi que des hommages aux Beatles et Pink Floyd.

«C’est un événement important pour moi, car ça permet vraiment d’aider les familles avec des personnes souffrant du spectre de l’autisme. Nous avons été en mesure de payer la totalité d’un voyage à Paris à une famille», affirme le sexagénaire.

Le festival aura lieu du 12 au 28 août et les billets sont disponibles au Bistro du Marché des jardiniers.