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Un étudiant de Candiac cartonne dans un concours scientifique

le mardi 15 juin 2021
Modifié à 11 h 49 min le 16 juin 2021
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Photo Gracieuseté

Même s’il a terminé 2e en raison d’un bris d’égalité pour la 1re place, William James Doherty est bien heureux de son résultat au concours Science, on tourne! regroupant 168 étudiants issus de 20 cégeps à travers la province.

Le véhicule plus léger de l’équipe adverse a départagé les deux participants, explique le jeune homme de 18 ans en entrevue au Reflet.

Chaque année, le comité de la compétition nationale demande aux participants de construire une machine ou un appareil qui atteindra un objectif spécifique. En 2021, il fallait construire un engin en mesure de parcourir une distance de 3 mètres, de s’arrêter puis de reculer. Toutes ces actions devaient être manœuvrées le plus rapidement possible.

William James Doherty a gagné le prix du mérite, qui souligne l’excellente performance dans l’ensemble des catégories comme la conception, la performance, l’esthétisme, l’écoresponsabilité et les communications. 

L’écoresponsabilité était d’ailleurs un des aspects auquel il a accordé le plus d’importance durant la conception du véhicule, admet le Candiacois.

«Pour moi, c’était important de pouvoir utiliser des matériaux dont je disposais déjà ou des anciens jouets en ma possession pour créer ma machine. Par exemple, au lieu d’acheter du matériel pour fabriquer des roues, j’ai utilisé les roues de mon ancien skateboard. Ça s’est avéré plus durable que si j’avais produit les roues moi-même», ajoute l’étudiant du Collège International de Sainte-Anne dans l'arrondissement de Lachine.

Il a même utilisé un bandeau élastique de physiothérapie pour attacher des essieux afin que le véhicule puisse «décélérer rapidement avant la fin de la zone de transition pour éviter les chocs». 

Selon le texte qui accompagne son projet, cette manœuvre permet «d’emmagasiner l’énergie cinétique du bolide, qui est transmise en énergie mécanique par les essieux à l’élastique, en énergie élastique potentielle». 

Ses parents ont témoigné leur fierté à leur fils, partage ce dernier.

«Ils savaient que j’avais mis beaucoup de temps sur ce projet, mais on ne savait pas à quoi s’attendre. Je ne savais pas comment les autres allaient performer et quel était leur niveau. Donc, ç’a été une grosse surprise», admet le gagnant.

Non seulement il a obtenu d’excellents résultats dans les évaluations du concours, mais il a également été honoré du prix du public.

«J’ai été en mesure de partager ça avec ma famille, mais aussi sur les réseaux sociaux quand j’ai su que j’avais gagné le prix du public. C’était le fun de pouvoir montrer ça à mes amis et c’est se faire récompenser pour ce genre de chose là», a mentionné le jeune de 18 ans.

«C’est le fun d’avoir de la reconnaissance parce que parfois des exploits scientifiques ça passe un peu sous le radar. On va plus entendre parler d’un accomplissement dans le milieu du sportif ou des arts.» - William James Doherty

La science; une passion

Cette passion de concevoir des œuvres de ses propres mains est arrivée à un jeune âge. Il s’est notamment intéressé à l’émission américano-australienne MythBusters qui tente de créer des projets de grande ampleur.

«Ça m’a exposé tôt au domaine des sciences. J’aimais qu’ils faisaient tout ce qui leur passait par la tête. Maintenant, ce sont plus les Elon Musk ou les grandes technologies de ce jour qui m’intéressent. Mon père est ingénieur aussi, donc j’ai un peu baigné là-dedans quand j’étais plus jeune,» a-t-il répondu.

Il ne sait peut-être pas encore où il souhaite se retrouver à l’université, mais son intérêt est assez vivant pour qu’il poursuive dans le domaine des sciences, indique-t-il. 

«Je n’ai pas de plan concret encore, mais il y a évidemment l’ingénierie et la conception qui m’intéressent beaucoup. Il y a aussi le côté management dans les entreprises qui m’intrigue. Je ne sais pas encore dans quoi je vais me diriger, mais ça va être une grande décision à laquelle je vais devoir réfléchir», convient le jeune scientifique.