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Un nouvel outil pour faciliter l’environnement numérique des classes

le mardi 22 juin 2021
Modifié à 0 h 00 min le 23 juin 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

L’équipe de Teaméo lors du lancement. (Photo : Gracieuseté)

S’il est fort probable de revoir des étudiants en classe à l’automne, l’environnement numérique dans le cadre scolaire est appelé à rester. C’est dans cette optique que l’entreprise longueuilloise LS2 Services-Conseils a lancé le 15 juin le déploiement national de sa plateforme Teaméo, soit une optimisation de l’application Microsoft Teams pour le milieu de l’éducation.

Cet outil, destiné principalement pour les cégeps, universités et écoles secondaires, agit comme un noyau autour duquel on retrouve toutes les composantes de la gestion du cours, explique Sarah Seddiki, co-fondatrice de LS2 et responsable des relations avec les institutions scolaires de Teaméo.

«C’est une super plateforme de collaboration, affirme-t-elle. Ce que l’on fait avec Teaméo, c’est de prendre l’application Teams et la transformer pour que les étudiants et professeurs trouvent tout ce dont ils ont besoin directement au même endroit, comme le système de gestion de l’enseignement, les outils, les formulaires, le centre d’aide, par exemple. C’est donc tout un écosystème qui s’offre à eux.»

Selon la jeune entrepreneure, les besoins d’un tel environnement dans le milieu de l’éducation étaient notables.

«Un peu avant qu’arrive la pandémie, on s’est rendu compte que les outils Microsoft, aussi pratiques qu’ils soient, n’étaient pas trop adaptés au domaine scolaire, poursuit-elle. Le confinement a accentué le phénomène, d’autant plus que les logiciels ont tendance à être moins ajustés pour le marché francophone. On a donc créé notre solution pour combler ce manque.»

Une transformation numérique bien ancrée

D’abord lancée en version bêta durant la pandémie pour aider les établissements qui devaient transposer leurs classes sur Teams, la plateforme a subi quelques améliorations pour la nouvelle mouture et les créateurs assurent que l’outil sera utile au-delà de la situation actuelle.

«La transformation numérique était déjà sur les lèvres de toutes les institutions scolaires avant le contexte pandémique, souligne Sarah Seddiki. La situation a accéléré le phénomène, mais on en aura besoin bien après que le virus aura disparu.»

Elle voit d’ailleurs les contrats signés avec les établissements scolaires comme un bon indicateur que les environnements numériques seront partie prenante des futures pratiques d’enseignement. La plupart des ententes ont été signées pour une durée de trois à cinq années.

«Je crois que le futur de l’enseignement va être dans le choix, on va avoir le choix d’être en personne ou en virtuel, mais dans tous les cas, le tout sera truffé de beaucoup plus de numérique, estime-t-elle. D’avoir une plus grande fluidité dans l’échange de l’information, peu importe où l’on est, en tout temps, ç’a une énorme valeur.»

Parmi ses clients, on retrouve notamment le cégep Édouard-Montpetit et le Collège Champlain. Alors que la compagnie se forge une identité à travers le Québec, elle voit déjà grand pour son avenir.

«Je pense que c’est une très belle innovation, qui a définitivement sa place hors de la province. On aimerait beaucoup conquérir d’autres marchés et amener notre touche québécoise techno à l’extérieur des frontières», conclut l’entrepreneure.