Opinion

À l'ère des communications

le mercredi 02 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 décembre 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le billet d'Hélène Gingras du 2 décembre 2015.

Trouvez-vous que ça va vite parfois?

À l'ère de l'instantanéité, les gens n'attendent plus la livraison du Journal, le mercredi, pour savoir qui a remporté les élections dans leur circonscription. Ni les détails d'un accident qui s'est passé sur l'autoroute 30. Ou l'annonce d’une grève des professeurs dans la commission scolaire.

Nous l'avons compris il y a belle lurette. Si bien que votre hebdo n'en est plus un depuis longtemps. Au papier, nous avons ajouté un site Web pour vous tenir informé de jour en jour. Souvent même plusieurs fois.

N'empêche que c'est parfois frustrant. De vouloir vous informer en temps presque réel. Sans avoir accès à l'information nécessaire. Alors que ça semble prendre plus de temps que jamais pour obtenir une confirmation. Le recul de l’accès à l’information n’est pas l'exclusivité du feu gouvernement Harper…

Je vous donne un exemple? Il y a quelques jours, j'envoie un courriel à un organisme pour faire confirmer une information. Pratiquement une réponse par un oui ou un non. Le nom de l’entité n'a pas d'importance ici. Sachez seulement que ce n'était pas un organisme sans but lucratif qui fonctionne avec bénévoles. Lire ici que je ne m'attends pas à ce qu'un bénévole ait le nez collé sur ses courriels ou qu'il me réponde en moins de quelques heures. Quoi que ça arrive. Il s’agit d’une entité connue. Avec du personnel payé à temps plein aux communications.

J'envoie mon courriel. Je précise ma demande. J'indique l'heure à laquelle au plus tard j'attends l'information. Presque aussitôt, on me répond qu'on répondra à ma demande bien avant ma tombée du jour.  À une autre époque, je n’aurais eu qu’à appeler la personne en charge des communications et elle m’aurait donné tous les détails de vive voix. Au lieu de laisser sonner le téléphone le temps qu'elle compose un communiqué de presse dont je ne me servirai probablement pas.

Je n’ai jamais reçu l’information promise le jour même. Même si on m’avait retourné un second courriel me garantissant le contraire. J’ai reçu le communiqué de presse que le lendemain. Sans mot explicatif du contretemps. Ni même toutes les réponses à mes questions. Ou un appel entretemps parce que les informations demandées étaient d’une grande simplicité. J’ai dû me débrouiller autrement.

À l'heure des communications et de la prolifération des médias de citoyens, il est désolant de se rendre compte que certains organismes sont plus hermétiques que jamais.