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Accouchement dans une voiture: «Ma femme est en train d’accoucher ! Ah ! Laissez faire, le bébé est né»

le vendredi 16 novembre 2018
Modifié à 11 h 39 min le 16 novembre 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Anne-Marie Bazzo-Grenier et son mari Guillaume Bourbonnais ont vécu de fortes émotions, le 7 novembre. Enceinte de son 2e enfant, la résidente de Delson était en route pour l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay lorsque la petite Jasmine a décidé de se pointer le nez inopinément dans la voiture du couple. «Ma date d’accouchement était prévue pour le 7, relate-t-elle. À 3h25, j’ai eu ma première contraction. Après, elles étaient aux minutes. J’ai dit à mon mari d’appeler la maternité. Pour mon premier enfant, ça ne s’était pas passé si vite. On m’a dit de m’en venir tout de suite», explique la maman. En route à 4h08 du matin, les parents effectuaient un détour par Candiac pour reconduire leur fils de 3 ans chez la belle-sœur du papa. «Dans la voiture pendant que mon mari conduisait, j’ai eu deux grosses contractions. À la seconde contraction, j’ai crevé mes eaux. Trente secondes plus tard, j’ai dit: "Ça pousse". Un autre 30 secondes, je sentais la tête du bébé», explique la femme de 28 ans. Assise sur la banquette avant, Anne-Marie Bazzo-Grenier a mis au monde son bébé toute seule. «J’ai tout juste eu le temps de descendre mes pantalons, tendre mes bras, la prendre et la coller sur moi. Jasmine est née à 4h14. Elle pesait 6,11 lb», poursuit la mère. La petite a ainsi vu le jour à l’angle de la rue de Madrid et Place Mercier. Ayant garé l’auto, le père a communiqué avec le 911. Calme La mère mentionne qu’elle est demeurée calme tout le long de son accouchement. «C’est sûr qu’il y a les hormones. J’ai agi comme si c’était vraiment déjà prévu. Quand les policiers sont venus pour voir si j’allais bien, j’ai répondu oui, j’ai mon bébé. À l’urgence de l’hôpital Anna-Laberge, les infirmières n’en revenaient pas que je venais d’accoucher. J’étais super contente, heureuse», déclare-t-elle. Sur les lieux, les policiers ont donné des couvertures à la maman pour protéger le bébé du froid. À son arrivée au monde, la petite Jasmine était «top shape», pour reprendre l’expression de la mère. Les premiers répondants, dans l’attente de l’ambulance, leur ont prodigué les premiers soins. «Mon mari a pu couper le cordon. Un des policiers l’a filmé. Ça nous fait de beaux souvenirs», poursuit Mme Bazzo-Grenier. Le papa se dit très fier de sa femme. «Ce qui est merveilleux, c’est qu’il n’y a jamais eu de panique, même si l’adrénaline est montée d’un cran. Ma femme a super bien réagi instinctivement. On a fait ce qu’on avait à faire, selon nos connaissances et nos capacités», souligne M. Bourbonnais.   Rassuré Pendant que la maman a pris la route en direction de l’Hôpital Anna-Laberge en compagnie du nouveau-né en ambulance, Guillaume Bourdonnais est allé reconduire son fils, Zachary, chez son frère, tel qu’initialement prévu. Le bambin est demeuré calme tout le long de l’accouchement. «J’ai pris le temps de le rassurer. Il était éveillé dans la voiture pendant tout ce temps-là. Dans sa tête d’un garçon de 3 ans, il a compris ce qu’il avait à comprendre. Puisqu’on l’avait réveillé en plein milieu de la nuit, j’ai pris le temps de le rendormir et je suis parti seul vers l’hôpital», poursuit le père. Par ailleurs, le couple désire remercier des résidents chez qui les policiers sont allés frapper à la porte pour avoir des serviettes chaudes. Profitant de la venue de leur fille, les parents ont l’intention d’avoir un autre enfant. L’histoire ne dit pas si celui-ci arrivera au monde aussi rapidement que sa sœur.