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Alain Therrien dénonce le « traitement réservé » aux victimes de fraude de la PCU

le jeudi 06 mai 2021
Modifié à 10 h 09 min le 07 mai 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Indignés du traitement réservé par l'Agence du revenu du Canada (ARC) aux victimes de fraudeurs de la Prestation canadienne d'urgence (PCU), le député de La Prairie Alain Therrien et le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet demandent à ce que l'ARC finalise ses enquêtes «afin d'imputer aux fraudeurs et non aux victimes le poids des frais et pénalités».  À lire aussi: Billet d'humeur - PCU et déclaration de revenus : minuit moins une... Plusieurs contribuables doivent payer des impôts sur des montants qu'ils n'ont jamais demandés ou reçus. Selon M. Blanchet, l'ARC fait «délibérément porter le poids financier de la faute aux contribuables victimes de fraude» plutôt que d'essayer de retracer ceux qui ont reçu les chèques. «Jusqu’à preuve du contraire, ces victimes sont ainsi présumées avoir encaissé ces prestations et doivent payer les impôts sur ces sommes, tout comme si elles leur avaient été effectivement versées. Ces gens sont déjà accablés par le fait d’avoir été la cible de fraude sans qu’on les fasse en plus payer pour des revenus qu’ils n’ont pas touchés», déplore-t-il par voie de communiqué. De son côté, Alain Therrien affirme que le Bloc Québécois avait proposé que l'ARC reporte, comme l'a fait le Québec, d'un mois la date butoir pour transmettre les déclarations d'impôts, ce qui aurait permis de faire avancer les enquêtes sur la PCU. «Le fédéral a refusé, dit-il. Ce sont maintenant les victimes de fraude qui doivent assumer les conséquences du délai d’enquête et qui seront pénalisées si elles tardent à produire leur rapport d’impôt. C’est insensé. Le fédéral doit corriger cette situation et assumer les conséquences de ses propres délais d’enquête.» «Quand on regarde les retards et les ratés du système Phénix et l’inefficacité du gouvernement fédéral à récupérer les sommes détournées vers les paradis fiscaux, on peut présumer qu’il pourra s’écouler beaucoup de temps avant que les enquêtes soient complétées», ajoute-t-il. Il demande à ce que l'ARC agisse avec diligence jusqu'au dénouement des enquêtes en accordant la présomption d'innocence aux victimes de fraudes. L'Agence du revenu du Canada a démenti les allégations du Bloc québécois, le lendemain.