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Élections 2019

Andrew Scheer en mode séduction à La Prairie

le mercredi 16 octobre 2019
Modifié à 14 h 25 min le 16 octobre 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le chef du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, était de passage à la Plaza Rive-Sud à La Prairie, le 15 octobre, dans le but de courtiser l’électorat du Québec, à quelques jours du scrutin.   Entouré d’une vingtaine de candidats, dont Isabelle Lapointe (La Prairie), M. Scheer s’est adressé pratiquement exclusivement en français aux quelque 300 militants réunis dans une salle. Ceux-ci l’ont applaudi à plusieurs reprises. «Il serait inconcevable pour un premier ministre de ne pas maîtriser la langue fondatrice du Canada», a-t-il dit en remerciant ses parents de lui avoir payé des cours d’immersion en français. «C’est une langue riche, inspirante et difficile», a-t-il cependant ajouté avant de faire rire l’auditoire en demandant qui a inventé le féminin et le masculin. Dans la même foulée, il s’est présenté comme un protecteur du français au sein du Canada, alors qu’il promet de mettre sur pied un tribunal des langues officielles, d’offrir du financement pour une université francophone en Ontario et de réformer la Loi sur les langues officielles. Né à Ottawa, il a aussi vanté son attachement de longue date à la Belle province, racontant avoir fréquenté les bars de Gatineau lorsqu’il était jeune adulte, puis le Carnaval de Québec plus récemment avec son épouse et ses cinq enfants. Il a aussi évoqué des souvenirs de matchs des Expos au Stade olympique et des Canadiens au Forum. Citant des émission de télé notoires comme La petite vie, Passe-Partout et Lance et compte, M. Scheer a reconnu que la culture est spécifique au Québec, mais pas incompatible avec le reste du Canada, voire même que la «prospérité» de la nation québécoise passe par la fédération. «On peut aimer le Québec sans vouloir briser le Canada», a-t-il avancé. Il n’a pas caché avoir «besoin de la nation québécoise au sein d’un gouvernement conservateur majoritaire pour avancer». M. Scheer s’est aussi présenté comme la seule option valable pour négocier avec le premier ministre québécois François Legault, notamment en ce qui concerne le rapport d’impôt unique, l’immigration, la pénurie de main-d’œuvre et offrir plus d’autonomie en matière de culture. [caption id="attachment_73977" align="alignright" width="444"] Isabelle Lapointe et Andrew Scheer.[/caption]
«Andrew Scheer vous comprend. Il sait ce que ça signifie de faire partie de la classe moyenne, de se battre pour s’en sortir et d’arriver à la fin du mois.» -Isabelle Lapointe, candidate conservatrice dans La Prairie
La seule option, selon la candidate Au lendemain de l’événement, Mme Lapointe a fait valoir que la visite du chef conservateur «démontre toute l’importance que la circonscription de La Prairie signifie pour un prochain gouvernement conservateur afin qu’elle soit concrètement représentée à la table des décisions». «La Prairie ne peut se contenter d’un député qui sera assis sur les bancs de l’opposition et je suis clairement la seule option, la bonne option pour la prospérité de la circonscription», a-t-elle ajouté. [caption id="attachment_73971" align="alignnone" width="444"] Andrew Scheer a serré la main de militants à son arrivée dans la salle.[/caption]