Opinion

Billet d'humeur : Effets de grandeurs

le mercredi 18 novembre 2020
Modifié à 11 h 21 min le 17 novembre 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Portez-vous toujours la même taille? Il y a quelques années, j’avais fait une entrevue avec une designer à Candiac. Qui m’avait dit en cours d’entrevue que les grandeurs de pantalons sont fausses. Qu’en réalité, on porte deux tailles de plus. Ce, pour épargner la susceptibilité des femmes. C’est vrai que la taille zéro fait peu de sens quand on y réfléchit. Ça m’avait marquée. À preuve, à ce jour, je m’en souviens encore. Cet hiver, pendant le Grand confinement, j’ai fait comme bien d’autres. J’ai magasiné en ligne. Pour me procurer quelques nouveaux vêtements d’été. Pas cher. Aussi parce que j’avais plus de temps libres. Entre mes marches quotidiennes après le boulot. N’empêche que ça ne s’est pas si bien terminé. En premier lieu, j’ai eu les vêtements tardivement. Parce que je ne suis évidemment pas la seule personne à avoir eu cette idée. Et que les livreurs ne savaient plus où donner de la tête. Tant les paquets s’accumulaient dans les entrepôts. Mais aussi un temps d’attente accru aux douanes pour les colis venant de l’extérieur du pays. Texture particulière, coupe inconfortable, mauvaise grandeur; je ne compte plus les raisons qui ont faites que j’ai donné certains vêtements nouvellement achetés. Au lieu de les retourner. Le magasinage de vêtements en ligne, non merci. Ce n’est pas pour moi. À moins que ce soit une des boutiques que je fréquente régulièrement où je sais que je peux acheter les yeux fermés, je ne m’y ferai plus prendre. À commencer par le fait que les grandeurs en Amérique du Nord et en Europe se comparent difficilement. Malgré les chartes de grandeur affichées. J’ai eu des surprises.
«Je suis bien dans ma peau. Elle est juste à ma taille.» -Anonyme
J’ai encore besoin de toucher les vêtements avant de les acheter. De les essayer. Pour m’assurer de leur confort. Pour voir comment le pantalon tombe. S’ajuste à la taille. Etc. Aussi et surtout parce que d’une marque à l’autre, la grandeur varie. Et qu’il ne faut pas s’en offusquer. Il m’en est arrivé une drôle à ce sujet, l’autre jour. En magasinant à Saint-Constant. Je suis revenue à la maison avec une veste de grandeur petite et un pyjama… extra large! À croire que j’avais pris du poids entre les deux boutiques. Séparées par moins de 200 mètres. Heureusement que j’ai pris le parti d’en rire. Le corps est imparfait. La mode aussi.