Opinion

Billet d'humeur : pourquoi moi ?

le mercredi 25 juillet 2018
Modifié à 9 h 40 min le 25 juillet 2018
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

Vous arrive-t-il d’avoir l’impression que certaines choses n’arrivent qu’à vous?   Quand j’ai acheté ma maison, il y a une quinzaine d’années, j’ai aménagé un patio en pierres avec mon beau-frère M. Bricole. À la sueur de notre front. J’avais opté pour des dalles de différentes grosseurs. Ça avait été un casse-tête de les installer. En assurant une certaine harmonie. Puis, avec le recul, j’ai réalisé que ça laisse beaucoup trop de place à la croissance des mauvaises herbes. On ne m’y reprendra plus. Les premières années, le patio était beau. Je passais le souffleur pour enlever les mauvaises herbes après le passage de la tondeuse. Ah! Notre première maison! Cette habitude s’est perdue dans le temps. De la mousse verte a commencé à pousser entre les dalles. Du gazon. Et des mauvaises herbes. Pendant un temps, j’ai été capable de contrôler l’invasion. À chaque résistance, je répliquais presque instantanément. En sortant l’arrache-pissenlit. L’espace de quelques minutes après le souper. Ou en soirée. Dès que j’ai éprouvé un petit relâchement, j’ai perdu la bataille. Ç’a été l’invasion. Un vrai champ de bataille.
«La malchance est une circonstance atténuante que la vie donne aux ratés.» -Constantin 1er.
J’étais déterminée à remédier à la situation à l’été 2017. En achetant du sable polymérique. Celui qui durcit au contact de l’eau. Celui que j’aurais dû installer dès le départ. Quoi que, paraît-il, le temps finit aussi par avoir le dessus. Pour des raisons dont je ne me rappelle pas, je n’ai pas concrétisé mon projet l’an passé. Je l’ai mis sur ma «To do list» ce printemps. Avec un sentiment d’urgence. Vous savez celui qui nous pousse à l’action. Tant il devient une obsession. Ou presque. J’ai sorti le sac de sable du cabanon. L’ai ouvert. Il n’avait pas pris l’humidité. À ma grande surprise. J’ai alors tout arraché autour des dalles. Jusqu’à la racine. Ça m’a pris des heures. Des jours. Au moins deux massages du bas du dos. Et la prise de plusieurs Motrin. J’ai laborieusement mis ce sable. Arrosé à la seconde près. Suivi les instructions du fabricant à la lettre. Pour une raison que je ne m’explique pas – pas plus que le conseiller chez Réno Dépôt -, le produit n’a jamais durci. Pas d’un iota. Alors j’ai dû recommencer à zéro. Enlever le sable avec un Shop vac. Pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi?