Opinion

Billet d'humeur : Mon beau sapin

le mercredi 18 décembre 2019
Modifié à 10 h 28 min le 18 décembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Chaque année, la question se pose aux consommateurs : sapin artificiel ou sapin naturel ? Pour ma part, je préfère un sapin naturel, mais… Bien sûr, le sapin artificiel se veut moins compliqué. Tu vas dans sous-sol ou dans le cabanon, tu ouvres la boîte, tu le montes et le tour est joué. Le sapin naturel recèle le charme de laisser flotter une bonne odeur de sapinage dans la maison et il possède une physionomie plus… naturelle! Mais encore faut-il en trouver un. Cette année, on dirait que les sapins naturels sont comme la main-d’œuvre, c’est-à-dire en pénurie. Dans un récent article paru dans le Journal de Montréal, des producteurs de sapin disaient qu’ils avaient de la difficulté à répondre à la demande. La principale raison? Nos sapins sont de plus en plus prisés par la clientèle américaine, à qui le même sapin peut être vendu 30 % plus cher en raison du taux de change. Certains seraient même vendus au prix de 1 000$ à New York. Il n’y a pas qu’au pays de l’Oncle Trump où nos sapins sont devenus populaires. Les producteurs québécois en vendent jusque dans les Caraïbes et même jusqu’à Dubaï! Conséquence, les prix des sapins ont augmenté et les distributeurs se sont faits plus rares. Plusieurs consommateurs ont rencontré des difficultés à trouver leur sapin naturel cette année. Plusieurs endroits de prédilection tels que Canadian Tire ou autres quincailleries de la région n’en vendent plus. Alors, pas besoin de dire qu’il fallait s’y prendre tôt pour dénicher un sapin respectable. Pour ma part, je me suis rabattu, un 8 décembre, chez mon épicier local chez qui il n’en restait qu’une dizaine. Pas très hauts, avec quelques branches échevelées, sans savoir si le tronc est bien droit, puisque chacun est enrobé comme un saucisson. En fait, pour paraphraser Forrest Gump, un sapin de Noël c’est comme une boîte de chocolats: tu ne sais jamais ce que tu vas y trouver…