Opinion

Billet d'humeur : Un quart de siècle

le vendredi 22 mai 2020
Modifié à 9 h 41 min le 20 mai 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le temps passe vite, vous dites? Ce vendredi, je vais célébrer mes 25 ans de journalisme à temps plein. On dirait pourtant que c’était hier. Mais, en même temps, ça semble si loin à la fois. J’avais à peine 25 ans quand j’ai franchi pour la première fois les portes du journal L’Événement à Saint-Constant. Quelques mois après sa fermeture, je joignais l’équipe du Reflet. Que je n’ai jamais quittée ensuite. Malgré les changements d’employeurs. Tout et rien n’a changé depuis 25 ans. J’ai commencé à travailler sur un ordinateur dont l’écran était noir sur lequel les lettres s’affichaient en vert. Avec un curseur clignotant. Je pouvais seulement y faire du traitement de texte. J’imprimais mes articles sur une imprimante point par point. Qui faisait grand bruit. Je les sauvegardais sur une petite disquette. Je me rendais à l’atelier d’infographie à Saint-Jean-sur-Richelieu tous les mardis. Je passais l’après-midi à fignoler la future édition. Au Reflet, j’ai découvert le montage par collage à la cire chaude avec l’arrivée de la mise en page par ordinateur. On imprimait alors nos articles en colonnes. Avec des titres en plus grosses polices de caractère. Les monteurs à l’atelier LVL à La Prairie n’avaient qu’à les couper et les coller ensuite sur des pages à être photographiées en vue de l’impression. C’était des maîtres de l’exacto!. En raison des manipulations, il m’est arrivé plus d’une fois d’avoir un numéro de folio collé sur une manche de chandail au retour de l’atelier. Sachant qu’il manquerait le numéro de la page à l’impression. Oups!
«Avec le temps va, tout s’en va…» - Léo Ferré
Rien et tout a changé depuis 25 ans. À mes débuts, je prenais des photos avec un rouleau film. Que je faisais développer chez Fotoplus à Delson. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai été déçue de voir les photos en vrai. Parce que j’avais estimé qu’une telle serait bien meilleure qu’en réalité pour faire la manchette. Il était impossible de voir le résultat instantané. Puis, le premier appareil numérique que nous avons eu au Journal a coûté presque 1000$. Et sa qualité était nulle! J’ai connu internet vers la fin des années 1990. On avait un seul ordinateur branché sur la Toile à cette époque. Qu’on ouvrait à temps perdu le vendredi! Se méfiant de la qualité de l’information qu’on pouvait trouver. À cette époque, un carnet de téléphone bien rempli et un télécopieur étaient davantage essentiels. Oui, rien et tout a changé depuis…