Opinion

Des bornes rapides au plus vite

le mercredi 02 mai 2018
Modifié à 14 h 11 min le 02 mai 2018

Aux élus de la MRC Roussillon, Le 22 avril 2016, le gouvernement du Québec lançait le Plan d’action en électrification des transports du Québec. Une des mesures proposées dans ce plan est l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques. Puisque le nombre d’électromobilistes augmente de jour en jour, il nous apparaît essentiel que cette mesure devienne réalité dans les plus brefs délais sur le territoire de la MRC Roussillon. L’installation de bornes de recharge rapide contribuerait à l’essor de notre région, et ce, sur les plans touristique, territorial et économique. Un tourisme électrifié Les attraits touristiques de la région bénéficieraient grandement de l’installation de bornes de recharge de 400v, mais aussi de celles de 240v. Celles-ci sont communément appelées des bornes de niveau 2, dans le monde des électromobilistes. En fait, une recharge effectuée avec une de ces bornes prend quelques heures. Alors, le temps d’attente pourrait être facilement comblé par la visite de l’Exporail, par exemple, ou du Musée d’archéologie de Roussillon. Ce genre de projets existe déjà chez nos voisins de la Montérégie, dans la région du Haut-Richelieu. Un trajet a été pensé afin d’électrifier les routes menant au Vermont. Par le fait même, les bornes ont été aménagées près d’attraits touristiques que les clients découvrent pendant leur recharge. Un boulevard urbain durable Bien que 90% des recharges se fassent à la maison (avec des bornes résidentielles de 240v ou avec une charge normale de 120v), les bornes de recharge rapide sur 400v (aussi appelées bornes rapides à courant continu - BRCC) permettent aux électromobilistes d’augmenter leur autonomie de manière efficace, puisqu’elles permettent une recharge en très peu de temps (30-45 minutes). De plus, la Montérégie compte le plus grand nombre d’électromobilistes au Québec. En effet, il y a plus de 5463 véhicules électriques (VE) en Montérégie, ce qui représente 25 % des véhicules branchables du Québec. Par contre, on n’y dénombre que 18 bornes BRCC, dont les deux nouvelles du Dix30. C’est pitoyable! Combien y en a-t-il dans le Roussillon? Zéro! C’est catastrophique! Il est clair que l’installation d’une station (là où plusieurs VE rechargent simultanément) devrait être prise en compte dans l’aménagement du nouveau boulevard urbain afin de permettre l’augmentation du parc de véhicules électriques. Mieux encore: les carrefours 15/930 et 30/730 sont des axes routiers incontournables depuis la construction du nouveau tronçon de l’autoroute 30. Il faudrait envisager d’y installer quelques-unes de ces bornes. Une plus-value considérable Un premier avantage économique concerne les travailleurs du Roussillon, ceux vivant ici et ceux provenant des autres MRC de la Montérégie. Puisque la peur de la panne freine l’achat d’un véhicule électrique pour plusieurs automobilistes, le Roussillon devrait garantir la possibilité d’une recharge rapide à ces travailleurs qui doivent parcourir plusieurs kilomètres pour venir travailler et retourner à la maison. Et vice-versa pour les citoyens du Roussillon. Il est vrai que les frais d’installation d’une BRCC sont élevés. Cependant, plusieurs subventions et partenariats commerciaux permettent d’en atténuer les coûts. Les commerces situés près des bornes de recharge rapide ne pourront que tirer avantage de leur installation. Pendant la recharge, les utilisateurs deviendront quasi automatiquement leurs clients. L’ère pétrolière est révolue, il est temps de rentrer réellement dans le XXIsiècle et vous avez le pouvoir de faire avancer les transports vers la bonne voie, celle de l’électrification. Karine Lapré Citoyenne de Sainte-Catherine depuis 13 ans et fière électromobiliste depuis 2013