Bye bye plastique, bonjour bambou !

Stéphanie Simon a été choquée d’apprendre, un soir en 2015, que sa brosse à dents au manche de plastique se retrouvait directement au dépotoir, après l’avoir mise dans le bac bleu. Pour remédier au problème, elle a lancé en 2017 son entreprise de brosse à dents en bambou. « Les gens doivent absolument comprendre que les centres de récupération n’acceptent pas les brosses à dents en plastique », indique Mme Simon qui explique que les plastiques durs ne sont pas récupérés par les centres de tri québécois. Annuellement, ce sont plus de 5 milliards de brosses à dents en plastique qui sont jetées dans le monde. Ces dernières se dégradent dans l’environnement pendant plus de 500 ans. Alors étudiante à l’école de gestion du HEC Montréal, Stéphanie Simon, résidente de Châteauguay, devait faire un projet dans lequel elle proposait un plan d’affaires pour une nouvelle entreprise. C’est ainsi qu’elle a planché sur une compagnie de brosses à dents en bambou. Les jalons de Planète Bambou étaient posés. Elle travaille à temps plein sur son entreprise. Elle est épaulée par son conjoint dans l’aventure. « Au début, c’était strictement un projet d’école. Je trouvais ça un peu farfelu. Mais au fil du temps, j’ai trouvé que c’était une idée intéressante qui avait du potentiel et que c’était réaliste », a expliqué Mme Simon. « Je suis tombée en amour avec le concept. C’est un petit geste pour l’environnement sans effort supplémentaire que de changer du plastique vers le bambou. » Ses brosses à dents sont faites d’un manche en bambou provenant de la Chine. Cependant, elle se fait un point d’honneur de faire des affaires avec le plus de compagnies locales possible dans la confection de son produit. Pas d’exportation en vue À ce jour, trois compagnies québécoises se partagent le marché des brosses à dents en bambou à l’échelle provinciale. Parmi elles, se retrouve la Gatinoise Ola Bamboo qui a participé à l’émission dans l’Oeil du dragon en mai 2017. Selon Mme Simon, le passage de sa concurrente à la télévision a aidé ses affaires notamment sur le plan de la sensibilisation du public. Ola Bamboo a été la première au Québec à commercialiser ce type de produit.   [caption id="attachment_51240" align="aligncenter" width="521"] Un échantillon des produits de Planète Bambou. (Photo : Simon Deschamps)[/caption]   « Au début ça été un peu plus difficile. Il y avait beaucoup d’éducation à faire auprès du public. C’est très méconnu au Québec. Mais de fil en aiguille, les gens ont mieux compris. Du côté des marchands aussi ça été un défi. Peu à peu, je me suis bâti un réseau », a-t-elle mentionné. Pour le moment, Mme Simon se concentre sur le marché québécois et canadien. Elle n’envisage pas d’exporter son produit. Elle s’est récemment lancée dans la production d’autres produits comme des tasses à café réutilisables thermos, toujours dans l’optique de réduire les déchets envoyés au dépotoir.